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Maouloud Ben Kattra, Président du PMds : « Nous voulons être une alternative à cette classe politique venue depuis 1991 »

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Ancien ministre de son état, Maouloud Ben Kattra nous parle de son nouveau parti politique et les raisons qui l’ont amené à quitter le terrain syndical. Dans la même interview exclusive, le président du Parti malien de la démocratie sociale (Pmds) livre sa lecture de la situation sécuritaire du Mali, mais aussi sa position par rapport au Dialogue national inclusif. Le Prétoire : On vous a rarement vu au-devant de la scène publique depuis votre départ du gouvernement, peut-on savoir à quoi vous vous consacrez depuis ?Maouloud Ben Kattra : Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez pour m’exprimer devant l’opinion nationale et internationale. La question que vous me posez est posée par beaucoup de Maliennes et de Maliens qui me connaissent et qui m’ont connu sur d’autres terrains. Dire qu’on me voit rarement sur la scène publique, c’est peut-être un peu trop dire. C’est comme pour dire que je n’apporte rien à mon pays en tant que Maliens en tant que fonctionnaire. Je suis enseignant. Je suis professeur d’enseignement secondaire, je suis un homme public. J’interviens beaucoup dans le domaine de l’éducation, d’ONG, d’associations. Je suis consulté sur le plan éducatif par des ONG et des associations. Je suis également présent dans beaucoup de foras pour présenter des thématiques relatives à l’éducation. Pour cela, je sors de Bamako pour aller à l’intérieur du pays, et souvent j’interviens sur les questions liées à l’éducation, notamment la fonction enseignante, surtout les enseignants des écoles communautaires. Je suis consulté à la maison, à l’intérieur du pays, j’interviens dans des rencontres, je suis invité à l’extérieur du pays par un certain nombre de partenaires qui m’ont connu sur le champ syndical pour  parler des questions liées à l’éducation.                             

Fervent syndicaliste hier, vous  avez aujourd’hui investi le terrain politique. Des observateurs en sont encore là à se demander qu’est-ce qui a motivé ce choix ?                            

Entre le syndicat et la politique, il n’ ya qu’un pas. Les organisations syndicales émanent du mouvement ouvrier du 18ème siècle. Notre bataille, notre combat en tant que syndicaliste, c’est surtout le bien-être non seulement des masses laborieuses, des travailleurs particulièrement. Le chemin que nous avons emprunté est un chemin social pour lequel nous nous sommes investis durant des années. Aller à la politique, à notre avis aujourd’hui, c’est un peu compléter la mission que nous avons faite au niveau du syndicat. Voilà pourquoi nous avons créé le Parti malien pour la démocratie et sociale. Le choix d’aller à la politique est motivé par l’homme que je suis. Jamais, depuis le premier cycle jusqu’à l’Ecole normale secondaire, je ne suis resté en dehors des mouvements politiques et sociaux. Je me suis dit qu’aujourd’hui, je ne fais plus de syndicat. Là où je peux m’exprimer librement, là où je peux me battre de façon très  franche, c’est surtout en créant un parti politique. Nous avons fait une analyse approfondie. Des hommes et des femmes qui m’ont suivi de la classe politique malienne. C’est une classe politique qui domine pratiquement le champ politique depuis 1991. Depuis trente années, ce sont les mêmes acteurs politiques. Cette classe politique a besoin d’un renouvellement. Nous avons dit que d’ici 2023, les Maliennes et les Maliens auront besoin d’une nouvelle classe politique, d’un rajeunissement de la classe politique. Nous nous sommes inscrits dans cette dynamique pour créer notre parti politique, pour être une alternative à cette classe politique venue depuis 1991 et celle qui doit émerger dans les années à venir. Si nous ratons le coche, après 2023 nous serons comme ceux qui nous ont précédé de 1991 à aujourd’hui. Riche en expérience sociale et politique, ayant côtoyé tous ces leaders politiques depuis 1991, ayant été moi-même acteur du mouvement démocratique lorsque j’étais dans le syndicat, ayant fréquenté tous ces leaders politiques, je pense que l’expérience que j’ai eue auprès d’eux peut être apportée à ceux qui sont encore plus jeunes que moi pour tenter une expérience politique et apporter des solutions aux problèmes qui minent aujourd’hui notre pays.  Le Parti malien pour la démocratie sociale, est-ce un parti de plus ? Sinon en  quoi se différencie-t-il des autres formations de l’échiquier politique national ?  Le Parti malien pour la démocratie et sociale dont nous avons eu le récépissé il y a trois ou quatre mois n’est pas un parti de plus. Il vient enrichir les autres partis qui sont sur le terrain, conformément à la charte des partis politiques et à la constitution de notre pays qui prône le multipartisme intégral. Sa mission  principale, c’est la conquête du pouvoir. C’est aussi de contribuer au développement économique, social et culturel de notre pays. C’est une tentative de notre part de venir dans le marigot politique pour se battre et se distinguer. Maintenant, à mon avis, il se différencie un peu des autres partis politiques parce que celui qui le dirige provisoirement avant notre prochain congrès, c’est moi-même. Personne ne m’a jamais vu à la tête d’un parti politique. En créant ce parti politique, à notre avis, c’est un nouvel espoir pour les Maliennes et Maliens qui m’ont connu pour avoir mené un combat qui n’est pas loin d’un parti politique. Ce combat qui défendait beaucoup plus des masses laborieuses. Sachant bien que la classe politique, d’une façon générale, est vieillissante, que ce que les Maliennes et Maliens veulent, c’est le rajeunissement de la classe politique. Connaissant l’homme que je suis qui n’a pas profondément milité et qui n’a pas acquis un poste de responsabilité de 1991 à nos jours, la grande différence entre nous, c’est que nous sommes un jeune parti politique. Nous sommes des leaders politiques beaucoup plus jeunes et ceux et celles qui sont à la tête constituent un nouvel espoir pour notre pays, pour la conquête du pouvoir en 2023 avec d’autres partis et les Maliens qui ont soif de changement de leaders politiques dans ce pays-là. Nous sommes inscrits dans cette dynamique-là et je pense que nous avons bien fait de créer le parti démocratique et social.

            A quand le premier congrès ordinaire de votre parti, et sous quel signe entendez-vous le placer ?                              

Notre prochain congrès, si Dieu le veut, ce serait en fin décembre ou début janvier au plus tard. Ce congrès va être placé sous le signe de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale, de l’unité nationale de notre pays et le rajeunissement de la classe politique malienne. Toutes  les instances du parti sont inscrites dans cette dynamique-là.               Quelle analyse faites-vous de la situation sécuritaire actuelle du Mali, notamment au centre du pays, en votre qualité de responsable politique du pays ?                     Il est déplorable que le Mali, notre cher pays, puisse être dans une situation d’insécurité totale, particulièrement au centre et au nord. Il serait souhaitable aujourd’hui que le programme du président de la République puisse être appliqué dans un Mali apaisé sur le plan sécuritaire. Tel n’est pas le cas aujourd’hui. Cela est lié à plusieurs facteurs. Il y a une incompréhension totale entre les acteurs qui ont signé l’accord d’Alger. Nous avons pris trop de retard dû à cette incompréhension. C’est la seule solution pour aller vers la paix tant souhaitée par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Le facteur principal de l’insécurité dans notre pays, c’est surtout l’inégalité qui se trouve entre les différentes régions de notre pays. Les régions du centre sont des régions aux potentialités économiques énormes comme les régions du nord. La principale cause, ce sont des questions de développement. Il fallait à nos prédécesseurs beaucoup plus d’écoles, de centres de santé, d’espaces sur lesquels sont installées les populations rurales. Il fallait beaucoup investir dans les espaces pastoraux, avicoles pour faire en sorte qu’on puisse freiner le départ des jeunes à l’extérieur et que ces jeunes ne soient pas utilisés par les djihadistes. C’est préoccupant ce qui se passe aujourd’hui. Nous condamnons toutes les attaques contre nos forces armées et de sécurité, contre nos paisibles populations. Elles sont dans leurs terroirs et sont fatigués par les attaques de toutes sortes, drainant du coup leur déplacement et laissant derrière eux leurs villages. A notre avis, la solution principale de cette insécurité, c’est d’entreprendre des actions de développement en faisant occuper les populations.

Quelle est votre position, vous et votre parti, par rapport au dialogue national inclusif.

Pensez-vous qu’il faille aller à cette concertation nationale même si la démarche du gouvernement n’est pas partagée par l’ensemble de la classe politique et la société civile ?                     

Je voudrais vous dire que nous, Parti malien pour la démocratie sociale, avons signé l’accord politique avec le gouvernement. Cela suppose ipso facto que nous devons aller au dialogue national inclusif. Je voudrais dire également que la proposition d’aller au dialogue national inclusif a été faite par la classe politique dans son ensemble, particulièrement par l’opposition, avant même le gouvernement Boubou Cissé. Cela a suscité beaucoup d’espoir et le président de la République a répondu favorablement à toute la classe politique dans son ensemble. Un schéma avait été tracé et tous les partis politiques avaient été appelés à signer l’accord politique de gouvernance. Notre parti fait partie de ceux qui ont signé. Ce n’était pas pour être dans le gouvernement, mais pour contribuer positivement à toutes les questions qui fatiguent les Maliens. Il s’agit des questions sécuritaires, de santé, d’école, de développement, de bonne gouvernance et d’institution. La société civile, les partis politiques de la majorité comme de l’opposition ont été invités. Les facilitateurs qui ont été mis en place ont écouté tous les partis et les termes de référence avaient été adoptés par toute la classe politique. Moi, je ne rentre pas dans les considérations politiciennes ou politiques de ceux qui librement ont fait le choix de ne pas  aller au dialogue politique national. Moi, Maouloud Ben Kattra, président du Pmds, ne serai pas interpellé par l’histoire pour des questions liées à la nation. Je ne vais pas au dialogue national inclusif pour dire ce qui plaît au gouvernement, mais pour apporter ma contribution par rapport aux questions qui sont primordiales pour la paix et la sécurité, le développement de notre Mali.

Pourquoi avez-vous choisi de participer au regroupement politique ARP ?

Quand j’étais ministre, j’ai participé très fortement à la réélection du président de la République avec des centaines de clubs qui me soutenaient et des mouvements politiques qu’on appelait « Alternative 2018 ». Jamais en tant que membre du gouvernement qui devrait avoir sa place dans le regroupement politique qui a été  créé pour lancer la candidature d’IBK. Je n’ai jamais adhéré à « Ensemble Pour le Mali ». Je n’ai jamais siégé à son quartier latin. Aucun Malien, aucune Malienne ne peut dire que Ben Kattra, avec ses clubs, n’a pas contribué à la réélection du président Ibrahim Boubacar Kéita. C’est à notre actif. Pour nous, ce qui compte au-delà des regroupements, c’est l’homme. Cet homme, c’est IBK. Il incarnait pour nous l’espoir parce qu’il avait déjà fait et nous l’accompagnons pour compléter son programme pour le Mali. Nous sommes restés après notre sortie du gouvernement, notre parti avait été déjà créé, nous n’appartenons à aucun regroupement politique. Nous avons fait le choix de l’Action républicaine pour le progrès (ARP) parce que les hommes et les femmes qui étaient dans ‘’Ensemble Pour le Mali’’ ne partageaient pas les mêmes points de vue que certains de leurs pairs. Nous n’avons pas voulu rentrer dans les considérations politiciennes et politiques. Nous, comme beaucoup d’associations, de mouvements, de partis politiques ne faisant pas partie de ‘’Ensemble Pour le Mali’’, trouvions en Tiéman Hubert Coulibaly des valeurs que nous n’avons pas vues ailleurs. Avec lui, nous pensons, en tant que nouvelle majorité présidentielle, qu’IBK mènera ce combat avec espoir. Tiéman incarne pour nous cet espoir avec ces autres partis politiques tels que le MPM de Hady Niangadou et plus tard, le Pids, beaucoup d’associations de mouvements qui étaient dans EPM et la Convergence dirigée par Moussa Diawara dit Baty, ancien député à l’Assemblée nationale. Ce regroupement  se revendique de la majorité présidentielle. Mais elle n’est pas dans l’EPM. À notre avis, nous avons fait ce choix par la qualité de celui avec qui j’ai beaucoup d’années devant moi politiquement pour faire changer beaucoup de choses dans notre pays. Nous avons tiré les leçons de cette guéguerre au sein de l’EPM dont nous n’entrons pas dans les détails. Nous avons créé l’ARP qui a signé l’accord politique, qui sera présent au dialogue national inclusif, qui avait répondu à l’appel du président IBK le 10 mars dernier à Koulouba. Mais qui n’a de sévérité contre quelque acteur politique que ce soit. Notre place n’est pas dans l’EPM, mais dans l’ARP. Les valeurs que nous incarnons pour le président IBK sont les mêmes que dans l’APR.             

Enseignant que vous êtes, que pensez-vous de l’état actuel de l’école publique malienne ?                               

S’il y a une école de la République aujourd’hui, c’est bien l’école publique. On l’appelle de la République. Notre constitution dit bel et bien que l’école publique est gratuite et laïque. Tout enfant du Mali qui a l’âge d’aller à l’école doit y partir et doit avoir le soutien de l’Etat malien. Malheureusement, cette école qui, jadis, faisait la fierté de notre pays ; cette école dont les fruits sont ceux qui gouvernent aujourd’hui, n’est plus celle d’hier. Ce n’est pas dû à une négligence des gouvernements successifs, mais par la gestion de cette école-là. En 1992, le Mali faisait partie des pays qui ont bénéficié d’un Programme décennal pour le développement de l’éducation (Prodec). Pendant dix années, des milliards ont été injectés pour construire des écoles et recruter beaucoup d’enseignants. Tout ce qu’on avait espéré avoir pour cette école publique est passé à côté. Ce n’est pas par manque de volonté politique ou d’accompagnement des partenaires, mais par la mauvaise gouvernance qui a fait que cette école a véritablement échoué. La majorité des Maliens est pauvre. La place de leurs enfants n’est pas dans les écoles privées, mais dans les écoles publiques. Si nous voulons que notre école publique soit une véritable école, retrouve sa beauté d’antan, il faudrait songer à recruter véritablement des enseignants sortis des écoles de formation. Il faudrait que les enseignants aient un statut unique. On ne parlera plus d’enseignants d’écoles communautaires, des collectivités, mais d’enseignants du Mali sans faire la différence. Il faudrait qu’on suive ces enseignants depuis leur formation initiale et que ce suivi continue lorsqu’ils sont recrutés dans la fonction publique. Mais vous construisez beaucoup d’écoles, vous avez peu d’enseignants, vous avez des directeurs qui donnent des cours, cela ne peut pas donner des effets escomptés. C’est vrai, l’Etat n’a pas les moyens. Dans sa politique, il est autorisé à ouvrir des écoles privées. La majorité des écoles privées du supérieur, en passant par le secondaire jusqu’au fondamental, ceux qui donnent les cours ne sont pas, pour la plupart, sortis des écoles de formation. L’Etat doit amener son argent exclusivement à l’école publique pour l’investir dans les ressources humaines. Les enseignants doivent être dans toutes les conditions pour dispenser des cours à des enfants dont les parents sont pauvres. Il faut de bons enseignants, des bibliothèques, des terrains de sport pour les enfants, des latrines, tel que nous l’avons connu dans le temps. L’école privée devrait compléter les efforts de l’Etat qui n’a pas les moyens. Pour terminer, je dirais que l’école doit revenir à la République. Elle ne doit pas être du tout dans les programmes des partenaires techniques et financiers. L’école, c’est un aspect de notre souveraineté comme notre culture, notre eau, notre électricité. Elle doit rester à l’Etat malien, au gouvernement du Mali.      On assiste de plus en plus à la fabrication des chômeurs  par nos grandes écoles.

Quelles en sont les raisons et quelles solutions l’Etat peut-il apporter ?     

Quand j’étais ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, j’avais entrepris un vaste programme de changement de mentalité des jeunes qui sortent de nos grandes écoles et des universités. J’ai trouvé sur le tas des jeunes qui sortent de l’université avec un diplôme en sciences de l’éducation, en sociologie, en archéologie, en droit. Beaucoup d’entre eux ne font pas partie du lot des besoins fondamentaux de l’Etat dans les concours d’entrée à la fonction publique. Les temps ont changé, l’Etat providence n’existe plus. Aujourd’hui, ce qui fait avancer beaucoup de pays comme la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, le Canada, la France, c’est beaucoup plus un accent particulier sur leurs besoins. Les grandes écoles et les universités devraient s’adapter aux besoins de l’économie de notre pays. Il doit y avoir une collaboration entre les ministères en charge de l’école pour interroger les programmes scolaires, pour que ce qui doit être enseigné à l’école. Des milliers d’enfants disposant des diplômes en sciences de l’éducation, en droit, en archéologie, en sociologie ont l’espoir que l’Etat malien va les prendre, mais les concours se font, on ne leur fait pas appel. J’ai dit à ces jeunes de s’interroger. Pendant cinq, dix ans, vous n’avez pas de travail avec votre diplôme, vous devez vous reconvertir dans un domaine de compétence qui est demandé par le secteur privé et par les opérateurs économiques. Heureusement qu’il y a l’Agence pour la promotion des jeunes (Apej), l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (Anpe). Donc, je faisais des reconversions au niveau communal et régional pour faire comprendre aux jeunes qui ont ces diplômes qu’ils vont continuer à être des éternels chômeurs s’ils ne se reconvertissent pas. Je leur disais de ne même pas compter sur l’Etat, mais de s’organiser pour être de jeunes employeurs. En terme clair, cela veut dire quoi ? Ceux qui ont un diplôme de droit, de gestion, d’économie devraient être ensemble pour créer une entreprise. L’Etat a facilité la tâche pour ces jeunes-là. Ils doivent tous se reconvertir dans un domaine spécifique par exemple dans la pisciculture et l’aviculture qui sont aujourd’hui des créneaux  utiles pour être entrepreneur conséquent. La politique de l’Etat va dans ces domaines-là. Mais des milliers de jeunes pensent que s’ils finissent, ils doivent passer au concours d’entrée à la fonction publique ou ils doivent donner leurs cv à un ministre pour avoir du travail, tel n’est pas le cas aujourd’hui. Il faut qu’ils comprennent que s’ils durent sans avoir du travail, ils devraient être ensemble. La solution, c’est un changement de comportement, de mentalité et se dire que l’Etat tel qu’il a existé hier n’est plus cet Etat qui est capable de recruter à la fonction publique tous ces jeunes sortis des grandes écoles. Les départements doivent aussi travailler de façon collégiale, surtout le secteur privé. Nous avons le Conseil national du patronat du Mali, une Chambre de commerce et d’industrie du Mali, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali, la Fédération nationale des artisans du Mali, l’Association permanente des chambres de métiers du Mali. Ce sont des organisations faîtières qui peuvent travailler avec le département de l’Emploi et la Formation professionnelle, le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, le ministère de l’Education, le Conseil national du patronat du Mali pour mettre en place une politique. Chacun va jouer pleinement son rôle. Cessons de former des chômeurs depuis l’université, voyons ce dont les Maliens ont besoin. On fait cela dans un plan de trois, quatre ou cinq ans. On doit travailler dans une synergie pour résorber le chômage et les jeunes comprendront qu’ils sont les maîtres d’eux-mêmes lorsqu’ils finissent l’université.

Réalisée par              

Bazoumana KANE

SourceLe Prétoire

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