Un tiers des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition dans le monde, et ne grandissent pas correctement, selon un rapport de l’Unicef publié ce mardi. La malnutrition au 21ème siècle a plusieurs visages, insiste l’agence onusienne.
Pour l’agence des Nations Unies chargée de l’enfance, la malnutrition a pris ces 20 dernières années plusieurs formes: cela va de la dénutrition, qui peut altérer le développement physique et cognitif des enfants, jusqu’au surpoids.
La première forme, que l’on connaît depuis toujours, est synonyme de famine ou de faim. L’insuffisance de nourriture continue d’être un problème pour des dizaines de millions d’enfants, même si à l’échelle du globe, la situation s’est améliorée.
L’obésité, phénomène grandissant
Mais pour l’agence des Nations Unies, il faut mettre l’accent aussi sur une autre forme de faim, qu’elle appelle la faim cachée: il s’agit d’une alimentation qui comporte des carences en vitamines et minéraux essentiels. Un enfant sur deux dans le monde souffre de telles carences ; trois quarts des enfants en Afrique centrale.
En 20 ans, la malnutrition a pris également les traits d’un phénomène grandissant: le surpoids, et l’obésité. Le paradoxe n’est qu’apparent ; les calories bon marché, issues d’aliments transformés de piètre qualité, riches en sucres ou en graisses, sont disponibles dans quasiment tous les pays, souligne le rapport. Le surpoids est de plus en plus une maladie des pauvres, et a pour conséquence une explosion des cas de diabète et de pathologies cardiovasculaires à l’âge adulte.
Dans le monde, deux tiers des enfants n’ont pas un régime alimentaire adapté. Près de la moitié de ceux âgés de 6 mois à 2 ans, ne consomment ni fruits ni légumes.
RFI