Accueil NORD DU MALI Kidal : vers la reconversion des mouvements armés en parti politique…

Kidal : vers la reconversion des mouvements armés en parti politique…

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Du 26 au 28 octobre 2019 plus de 1140 participants sont attendus à Kidal la capitale de l’Adrar des Ifoghas pour participer au 2ème congrès du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). L’objectif de ces assises selon les organisateurs est de mener des réflexions à l’interne pour la reconversion future du mouvement armé en parti politique dans l’optique d’accélérer le retour rapide des services de l’Etat, de regagner la confiance des populations et leur adhésion en faveur du processus de paix et de la réconciliation nationale. Les travaux se teindront sous l’égide de Mohamed Ag Intalla, l’amenokal des Touaregs ifoghas.

Le HCUA est un mouvement armé membre de la Coordination des mouvements de l’azawad (CMA), il a décidé de façon souveraine de tenir les assises de son deuxième congrès ordinaire les 26, 27 et 28 octobre prochain à Kidal pour la relecture des textes internes du mouvement pour un nouveau départ. Cette importante rencontre se tiendra dans un contexte d’enlisement du processus de paix et d’aggravation de la violence plus perceptible aujourd’hui dans les régions du centre du pays mais encore présente au nord du pays. La montée spectaculaire du niveau de la violence se traduit par des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières suivies trop souvent d’affrontements intercommunautaires.

Selon le HCUA les populations au niveau  local ne perçoivent pas d’avancées tangibles  dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Et elles ne bénéficient à ces jours de dividende de la paix. A l’en croire elles perdent même confiance aussi bien dans le processus de paix que dans les acteurs chargés de sa mise en œuvre.

 

Pour les organisateurs les causes  majeures de cet enlisement résident aussi bien dans la faiblesse du leadership que dans un manque de volonté politique qui ont engendré une détérioration du climat de confiance entre les parties signataires de l’accord. Ce qui se traduit par des discussions interminables répétitives et souvent stériles autour de la mise en œuvre de certaines dispositions clés de l’accord comme l’armée reconstituée et la nouvelle architecture institutionnelle issue de la régionalisation.

Pour pâlir  à ces difficultés, le HCUA lance les bases d’une réconciliation durable entre les différentes communautés du nord et entre le nord et le sud en associant des personnalités politiques de tout le pays y compris celles qui entretiennent des opinions hostiles à l’accord, les notabilités, les partenaires techniques, les investisseurs et les autres membres des autres mouvements de la CMA et de la plateforme. Durant trois jours les participants  vont peaufiner des stratégies communes pour une sortie de crise.

 

La Rédaction

SourceL’Enquêteur

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