Une jonction d’événements se succède dans le pays ces dernières semaines. Au même moment la grande désillusion a commencé à gagner la plupart des concitoyens, voire se lit sur tous les visages parmi les partisans que ceux d’opposants au régime en place. Le constat est clair. D’une part, la crise que traverse le Mali pourrait être la sanction divine. Elle résultera de comportements des hommes et femmes qui ont pris avec l’avènement de la démocratie les commandes de la gestion des affaires publiques en installant une mauvaise gouvernance malgré le discours assez flatteur.
La situation du pays n’est pas reluisante. Rares sont les secteurs qui suscitent d’espoir. L’année est déjà si éprouvante sur le plan économique national, elle est ressentie par toutes les couches à tous les niveaux. Pour certains «du jamais vu».
La quête d’une meilleure gouvernance commence par le redressement de la justice avec l’accent sur la lutte contre les inégalités sociales qui, l’on en a assez, connaissent une proportion inégalée dans notre pays. L’opinion est dubitative. Jusqu’où ira la machine judicaire contre certains caciques du régime en place qui semble avoir commencé ? L’on s’interroge: si la justice se contentera-t- elle à quelques coups d’éclat à la quête d’une bonne gouvernance des ressources publiques pendant que plusieurs affaires sentant l’odeur de la corruption défraient la chronique, mais n’ont toujours pas intéressé les acteurs de la lutte contre la corruption et la délinquance financière malgré les dénonciations faites par la voie de presse.
Le conglomérat prôné par l’arrêté interministériel en matière de réglementation de la circulation routière par une tentative de renverser la tendance, après d’années d’échec depuis l’accès au trône de « manikakè » face à la lutte contre la corruption et la délinquance financière n’est qu’une nouvelle mise en scène de la théâtralisation du concept qui fait allusion à la lutte contre la rackette policière et de l’incivisme des usagers par la délivrance des quittances sur place. Le régime finira il par se réveiller enfin ?
En tout cas, le temps nous en dira mieux si derrière le réveil brutal, il y a une volonté politique réelle à tourner la page ou simplement un détournement de l’attention contre les priorités exigées du moment.
Comme une maladie contagieuse, le phénomène qui se succède vient aussi de prendre l’ampleur.
A D
Source: Le Forum