Les pays du G5 Sahel veulent « dynamiser » l’action de leurs polices aux frontières pour mieux lutter contre le trafic d’armes et le terrorisme. C’est la principale conclusion qui ressort d’une réunion des responsables des forces de l’ordre qui s’est tenue à Nouakchott sous la houlette de la coopération allemande.
Dans la lutte contre le terrorisme, il y a les militaires, mais aussi les forces de police. Depuis 2017, ce sont les polices des frontières qui sont sollicitées pour renforcer la surveillance entre les pays du G5 Sahel. Des policiers plus proches des populations locales et qui doivent travailler à une meilleure implication des civils pour relever le défi sécuritaire.
« En ce qui concerne la police des frontières, il s’agira d’actions de sensibilisation communes aux frontières pour rassembler les leaders d’opinion, notamment les chefs religieux, les forces de défense et de sécurité, les transporteurs, toutes les personnes qui sont de part et d’autre des frontières », explique Kaka Abdoulaye, le coordinateur de la plateforme de coopération en matière de sécurité du G5 Sahel.
L’approche vise en priorité les frontières des pays les plus touchées par le terrorisme et par tous les trafics illicites, ajoute Kaka Abdoulaye : « Autour des problèmes majeurs comme le terrorisme qu’il y a entre le Niger et le Burkina Faso, entre le Mali et le Burkina, il y a la criminalité organisée, la fraude. Il est clair que le terrorisme se nourrit des trafics qui sont entretenus : les trafics de drogues, les trafics d’armes, le trafic de gros bétail même. »
RFI