INTERVIEW EXCLUSIVE: « Mon Show case n’est pas une fin en soi. Je continue de me forger auprès des aînés et reste ouvert au FEMUA » dévoile EWI (Artiste et choriste du Zogang).

Évoluant dans le groupe de l’icône MEIWAY , celui qui à l’état civil se nomme Ehui Jean Philippe Kevin a accepté de se confier à notre micro. A fond sur ses projets personnels , il continue de servir au niveau des chœurs auprès de plusieurs artistes et reste open à un featuring avec la famille du zouglou.

Le jeune choriste a été dans des groupes de chorale, de danse à ses débuts. Au fur à mesure, l’envie est venue y faire carrière et l’heure était venue de quitter Daloa où il a grandi. Arrivé à Abidjan c’est devenu plus sérieux avec les chœurs en studio. EWI se cachait à cause de la famille qui voyait pas d’un bon œil ce métier. Au fil du temps le concerné a compris que son choix nourrissait son homme.

Finalement , il a été recruté par un autre EHUI , celui qu’on connait à travers le sobriquet MEIWAY devenu un label mondial pour la culture africaine. Le créateur du Zoblazo évolue avec lui depuis ! Jean Philippe siège au Zogang, lui qui a eu le temps de se forger dans les Cabarets , ainsi que les églises car il est aussi chantre.

Chaque week-end, son aura montait et ses parents ont changé de regard d’où son lancement en tant qu’artiste avec le nom EWI.

La date du 5 Septembre 2019 fut son baptême de feu car jour de son Show case à l’espace Hollywood Boulevard. « Ma carrière est lancée et le plus dur commence. Je fais de la variété donc de la World musique donc peux prester sur tous les tableaux musicaux. Le style de MEIWAY notamment le ZOBLAZO m’inspire beaucoup car il a une identité et je vais dans ce sens. » a lancé notre interlocuteur qui peaufine son agenda artistique.

Jean Philipe Ehui est loin de se reposer sur ses lauriers en déclarant : « J’espère avoir un producteur pour réaliser mon rêve car il s’agit d’un gros projet. Mon équipe y travaille et bientôt tout sera disponible car il faut mobiliser assez de ressources et de compétences pour répondre aux attentes du public »

Plus grand festival ivoirien relayé à travers le monde , le FEMUA fait languir. Cet événement n’est pourtant pas étranger au choriste du Zogang qui confie : « J’y étais avec Josey qui a un talent fou ,en tant que choriste. Mais EWI l’artiste doit se soumettre aux exigences de l’événement. Les pourcentages sont réduits car il faut normalement avoir un album sinon des singles qui ont fait le carton à Abidjan où au delà. Le prochain FEMUA est dans un timing trop juste : il n’est pas certain que mon album soit au rendez vous. Par contre je pourrai avoir un single disponible et surement être sur des premières parties mais aussi des scènes découvertes.

J’espère y participer en tant que EWI sinon avec d’autres artistes professionnels sur la grande scène. Quand je serai un artiste confirmé avec surtout la bénédiction de mon père MEIWAY , je ferai une carrière en volant de mes propres ailes. Le Show case n’est pas une fin en soi car beaucoup croient que je me suis jeté à l’eau pour de bon . Pour l’heure j’apprend auprès des aînés avant de me construire petit à petit » .

Il ajoute cette vérité qu’on ne peut comprendre que si on évolue dans le monde de la musique : « Les collaborations respectives avec les devanciers me permettent aussi d’enrichir ma musique et mon approche des choses dans le milieu : je vis leurs émotions qui sont des touches supplémentaires à ce que le public découvrira sur mon album ».

Avec des références comme Magic Sytem ou les garagistes , le jeune EWI déclare « on est gâté ! ».

Par contre , il estime que le zouglou n’est pas l’unique identité de la musique ivoirienne. Le poulain de MEIWAY insiste sur une chose : elle est plurielle. Et d’argumenter que le zouglou s’inspire d’assez de styles propres au terroir du pays profond bien qu’étant une musique urbaine. S’il ne kiffait pas au départ la donne a changé car pour lui, c’est une musique qui parle au vu des thèmes et compositions. Ce qui fait que Mr Jean Philippe reste ouvert à des featuring avec les zouglou men.

« Dans mes prestations, lors de cérémonies ou dans des bars , je fais assez d’interprétions de la musique zouglou. C’est tout ce mélange de styles qui fait la beauté de la musique ivoirienne » ajoute un EWI ému et plein de confiance qui compte bien s’affirmer en 2020 après son cou d’essai réussi à travers son show case.