La Société SONEF transport voyageur est devenu depuis un certain moment un véritable cercueil roulant qui transporte les passagers jusqu’à leur tombe. Cette compagnie actuellement connue par ses nombreux dégâts sur nos routes, pas seulement les accidents de circulations qui peuvent être considérés comme des fatalités sinon infaillibles mais des dégâts dus à des négligences des responsables ne songeant pas trop à la sécurité des voyageurs et des usagers de nos routes. Lisez le dossier.
Les cars de la compagnie de transport SONEF ne sont plus ces véhicules confortables de couleur jaune et blanche que le peuple malien a connus et appréciés dès leur mise en circulation dans les années 2006. Cette compagnie de transport avec son signe du chameau blanc, réveille les mauvais souvenirs, eu égard aux nombreuses victimes qu’elle a faites à travers de graves accidents sur les trajets de voyages. Les passagers étant à chaque déplacement en danger avec des risques d’être brûlés vifs ou de voir leurs bagages se réduire en cendre suite aux incendies des cars SONEF en pleine route, sont de plus en plus candidats à la mort. La dernière en date, le 4 octobre, un car de cette société a pris feu sur la route de Diéma en en provenance de Nioro du Sahel avec plus d’une cinquantaine de passagers à bords.
Les cars de cette société de transport terrestre sont aussi devenus la cible d’attaques terroristes. Pour rappel, le 2 septembre dernier, un bus a sauté sur un Engin Explosif Improvisé (EEI) sur l’axe Douentza-Boni faisant une douzaine de morts. Devenus un véritable corbillard entre les villes de l’intérieur de notre pays mais aussi de notre pays aux pays voisins, SONEF est une compagnie de transport qui fait de plus peur et hante les esprits de nos paisibles populations et les usagers de route. De tels dangers causés par la compagnie du chameau blanc méritent des investigations de fond en comble. Pour cela, notre équipe de reportage s’est rendu à la direction de la compagnie, il y a de cela quelques jours avec un questionnaire pour recueillir des informations afin de savoir les raisons de cette situation fantôme des véhicules de transports SONEF.
Juste après un bref entretien avec le chef de garage un certain Sogoba qui refusa de s’exprimer sans l’aval du Directeur Général de la compagnie : « Je ne peux pas vous répondre sur quoi que ce soit, certes, suis-je le premier responsable chargé de l’entretien technique des bus, mais j’ai aussi un chef ; s’il m’autorise à vous répondre je le ferais », a décliné le nommé Sogoba. Aussitôt cap sur la gare routière SONEF, direction dans le bureau du gérant Mohamed Diakité, celui qui était juste chargé de nous mettre en contact avec le DG pour qu’à son tour autorise le chef de garage, en la personne de Sogoba, à répondre à nos questions.
Mohamed Diakité gérant de la gare routière SONEF refusa de coopérer. « Pour les informations sur les incendies de nos cars déplacez-vous pour prendre le rapport de l’enquête de la gendarmerie de Diéma », a-t-il désisté, tout en ignorant que le journaliste a le devoir de connaitre les raisons de ces genres de drames afin d’éclairer la lanterne de la population et des usagers de la route. Des véhicules de transports interurbains et le plus souvent à vocation sous régionale comme SONEF ont besoin d’entretiens de façon régulière afin de mettre au point l’ensemble du mécanisme technique pour éviter les cas d’incendies.
Seul le chef du garage chargé de l’entretien des bus pouvait nous édifier pour lever le doute sur les cas d’incendies qui se produisent de manière récurrente sur les cars de la compagnie SONEF transport voyageur. Les passagers qui empruntent les bus de la compagnie SONEF sont des humains, leur sécurité est une exigence pour les responsables de la compagnie. Le danger permanent qui menace les populations en empruntant les bus de cette société de transport fantôme qui continue sa menée submersible est énorme. A l’heure de cette grande période de concurrence sur le marché du transport malien et sous régional, nos citoyens doivent pouvoir choisir et se diriger vers ce qui est le moins risqué et le plus confortable, avec les mesures de sécurités les plus adéquates. Car, des compagnies répondant à tous ces critères sont nombreuses au Mali.
Alou Badra Doumbia
Source: L’Enquêteur