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Un premier centre au chevet des enfants handicapés de la trisomie 21 au mali : L’AMAT21 indique que « la trisomie n’est pas une fatalité »

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Samedi 19 octobre 2019 a ouvert la porte à Djélibougou Bamako, un centre d’éducation de traitement et de réinsertion des enfants malades de la trisomie 21. Par cette initiative, l’Association malienne de la Trisomie 21 (AMAT21) s’impose contre la discrimination des personnes handicapées par la trisomie. C’était sous la présidence de la présidente de l’AMAT21, Mme Dramé Assa Diané.

 

Avec pour objectifs spécifiques   de recenser les enfants atteints par la Trisomie 21 (syndrome de  Down) au Mali, leur donner une éducation adéquate et  faire en sorte qu’ils  jouissent des mêmes droits  fondamentaux que les autres  enfants, l’association malienne de la trisomie 21 (AMAT21) a inauguré  une structure d’éducation et  de réinsertion des enfants malades.   La mission de ce nouveau centre est   de lutter pour changer   le regard de la société face au handicap de la Trisomie.

L’Association malienne de la Trisomie AMAT21 estime que ces enfants sont parmi tant d’autres,  laissés à eux-mêmes. « Ils ne vont ni à l’école ni à la maternelle, tout simplement parce que la société dans laquelle ils vivent pense qu’ils ne valent pas la peine ».  C’est pourquoi à l’AMAT21, « nous disons non à la discrimination des personnes handicapées par la trisomie ».  Pour la présidente de cette association, Mme Dramé Assa Diané,  l’objectif premier de ce centre est de sensibiliser pour  sortir de l’ombre la  grande marge de la population qui pense que cette malformation chromosomique congénitale est une malédiction ou encore un mauvais sort. Elle-même mère d’un enfant victime de cette maladie, elle dit en avoir  fait la principale cause de son combat,  après avoir su toute la souffrance et les difficultés  que vivent au quotidien ces enfants et leurs familles. La désormais Maman Trisomie 21 a rappelé que les enfants victimes de cette maladie, ont besoin d’une attention et une prise en charge particulière,  d’où son appel à l’union de toute la population, aussi bien que les plus hautes autorités de l’État  pour  créer, en faveur de ces enfants « différents », un  environnement  adapté à leur   cadre de vie. Elle a aussi sollicité auprès des plus hautes autorités, la reconnaissance et la prise en charge de certains traitements souvent trop coûteux. Pour le docteur Cissé Moustapha, l’AMAT21 « est une association noble » et d’ajouter que  cette  maladie de « la Trisomie n’est pas une fatalité », puisqu’elle est « curable », selon lui. Le docteur a tenu à expliquer ensuite les causes favorables à cette maladie qui sont entre autres, selon lui, les  infections sévères pendant la grossesse, l’exposition sous les radios à  rayons X, le mariage entre parents trop proches, le mariage tardif d’une femme. Il a également édifié des traitements  dont  les enfants victimes de cette maladie ont  besoin, à savoir  l’orthophonie, la kinésithérapie, la rééducation, etc. Ensuite, il  a rassuré de  sa disponibilité pour soutenir et accompagner l’AMAT21 dans l’accomplissement de sa mission.

Un des moments forts de cette cérémonie était aussi  le  témoignage de certains  parents de victimes. Si Mariam a expliqué tout le calvaire qu’elle a rencontré lors de la scolarisation  de son enfant,  Lassana Dagno a laissé entendre, de son côté,   que son enfant était une bénédiction pour lui. Cela malgré toutes les difficultés rencontrées lors de son traitement.  Tous ont  quand même salué et remercié  le combat engagé de Mme Dramé en faveur ces enfants en situation difficile.

À noter que ce  tout premier centre, intégralement financé par l’AMAT21,  au nom de cette maladie,  compte aujourd’hui,  48 enfants malades enregistrés,  un espace  de jeu, une salle de classe, une salle d’éducation orthophonique, une salle de repos, des toilettes  et une administration.  La salle de kinésithérapie quant à elle reste  encore non  aménagée.

ISSA DJIGUIBA

SourceLe Pays

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