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Ingratitude et tentative de spoliation d’un immeuble de 500 millions Fcfa : Dr. Oumar Mariko, président du parti Sadi, sur la sellette d’un Malien de la diaspora

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“Après avoir investi plus de 140 millions F CFA dans le parti Sadi, Oumar Mariko veut me spolier de mon immeuble de plus de 500 millions F CFA”. C’est la déclaration faite par Cheicknè Konaté, un Malien de l’extérieur, qui animait mercredi dernier une conférence de presse à son domicile à Sogoniko pour dénoncer “l’ingratitude du parti Sadi et son président Oumar Mariko”.

Dans ses propos liminaires, le conférencier a rappelé qu’il fut par le passé un militant de premier plan mais surtout le bailleur attitré, la sève nourricière du parti de Dr. Oumar Mariko, qu’il a connu à travers l’honorable Mahamadou Hawa Gassama.

“Depuis que j’ai commencé à militer dans cette formation politique, j’ai mis tous mes biens à la disposition non seulement du parti mais aussi du président. Pour preuve, un bâtiment de mon immeuble a abrité durant 5 ans le siège du parti derrière le fleuve que j’avais même meublé. Ce n’est pas tout, même pour que Mariko puisse se présenter à la présidentielle de 2013, c’est moi qui ai payé sa caution de 10 millions F CFA. Cela sans tenir compte de nos déplacements en France et de mes voitures mises à la disposition du parti lors de la campagne. Aussi, depuis que j’ai connu Mariko, il n’a jamais payé ni à manger chez lui ni à l’extérieur”, expliquait le conférencier.

Et de poursuivre : “Ce n’est pas tout. Lorsqu’on s’est connus, il était en location, mais trois ans après avoir fait ma connaissance, il a pu se construire une maison R+2. Mais, malgré tout, pas un seul jour où il m’a dit merci. C’est lorsque j’ai constaté ses dérives que je me suis retiré de son parti”.

Des gendarmes pour expulser les militants du siège

Pour le conférencier, après sa démission du parti, les militants qui étaient au siège (son immeuble, Ndlr) avaient refusé de libérer les lieux, il a fallu, d’après lui, qu’il fasse appel aux gendarmes pour les faire sortir de force. En tout cas, pour M. Konaté, ce qu’il a investi dans le parti Sadi durant son militantisme s’élève à plus 140 millions de F CFA. C’est pourquoi, selon lui, lorsqu’il a coupé le pont avec Mariko et ses compagnons, il a voulu qu’il soit remboursé pour la simple raison que le parti n’a pas été reconnaissant à son endroit.

“J’ai même saisi le tribunal et Mariko a contesté le montant des 140 millions de F CFA que j’ai annoncé mais tout en me mettant au défi d’apporter la preuve matérielle de mon engagement financier. C’est ainsi que j’ai pu réunir des pièces justificatives jusqu’à hauteur de 99 millions de F CFA. Malheureusement, je ne sais pas comment le tribunal a soutenu que ni Oumar Mariko, encore moins le parti Sadi n’avait pris d’engagement pour me rembourser. Or c’est le même Oumar Mariko qui m’avait demandé d’apporter mes documents”, a regretté le conférencier qui a affirmé qu’au lieu qu’il soit remboursé, le tribunal veut qu’il paye au parti 2 millions de F CFA et 500 000 F CFA à Oumar Mariko pour dommages et intérêts.

“Je ne payerai pas un kopeck à Oumar Mariko ni au parti Sadi, j’ai aujourd’hui plus de 70 ans. Cet immeuble je l’ai construit au début des années 1980, j’ai également construit une mosquée dans notre village toujours étant en France, c’est à cause de 2 millions de F CFA qu’ils veulent mettre à l’eau toutes ces années de travail”, a déploré Cheicknè Konaté, affirmant avoir fait appel pour annuler cette décision de justice. Pour lui, le parti Sadi et son président ont été “ingrats” à son endroit.

“J’ai tout fait pour ces gens, mais malheureusement, ils n’ont pas été reconnaissants et par contre je me suis rendu que la reconnaissance est une denrée rare au sein de cette formation politique, c’est pourquoi j’ai plié bagage”, a conclu M. Konaté avant de prendre à témoin l’opinion quant aux agissements de Dr. Oumar Mariko, qui veut à tout prix se venger de lui, en le spoliant de son immeuble, situé au bord du goudron à Sogoniko non loin de la gare de Jeamille Bittar.                                                                 

Kassoum Théra

Aujourd’hui-Mali

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