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Reprise du trafic ferroviaire Bamako-Diboli : Pourquoi les locomotives ne sont jamais arrivées à Bamako

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Le ministre des Transports et de la mobilité Urbaine, devant les élus de la nation, a apporté des éléments de réponse sur la question d’achat de locomotives, mais jamais arrivées à Bamako. Un problème de différence d’écartement des rails et des roues des locomotives, est à l’origine du problème, selon le ministre.

 La ligne de chemin de fer qui relie la capitale malienne à la ville de Diboli, à la frontière sénégalaise, est un tronçon de la voie Dakar-Bamako. Elle est longue de 1 286 Km. Pour la relance des chemins de fer, les autorités maliennes avaient annoncé en grande pompe des locomotives acquises auprès de certains partenaires. Ces locomotives tardent à venir et les maliens sont impatients de voir leurs trains sur les rails. Des jeunes de Kayes ont exigé lors d’un mouvement d’humeur la reprise des chemins de fer.

Le député de Bafoulabé, Boubacar Sissoko a interpellé le ministre des Transport et de la mobilité urbaine sur la question. Le vendredi 25 octobre 2019, au siège de l’Hémicycle, le ministre des Transports a apporté des éléments de réponse à la préoccupation du député interpellateur.

Selon  le ministre des Transport, les caractéristiques des locomotives ne répondent pas aux normes techniques de nos voies ferrées.  « Ces locomotives étaient aux normes standards. Elles ne peuvent pas rouler sur nos rails », a-t-il déclaré.

Pour le redémarrage des chemins de fer, l’Etat du Mali, selon le patron des Transport du Mali, a accepté un financement de l’ordre de 10 milliards F CFA, « qui correspond aux projets que le département a proposé consistant à rénover la voie, à réhabiliter la voie par endroit, à réparer les points critiques sur les ouvrages d’art, les ponts, aussi à réhabiliter les campements et moderniser les moyens de communication ».

C’est dire que dans les moments à venir, le trafic ferroviaire reprendra ses droits.

La voie Dakar-Bamako est stratégique pour les échanges entre le Sénégal et le Mali. Une partie des marchandises passent par le port de Dakar.

A Kayes, première région administrative du pays, la vie était liée au train. Il fait tourner l’économie locale à plein régime. Les localités traversées par les rails n’en disaient pas moins. Mais depuis plusieurs années, les populations crient à la catastrophe. « Les conséquences de l’arrêt du train voyageur sont inestimables. Dislocation de nos familles, manque d’éducation de nos enfants, problème de logements et de santé, bref l’arrêt du train voyageur nous a détruits. Quand tu vas au marché, l’on ne peut rien acheter, la vie est devenue très chère. Tous ceux qui sont à l’intérieur de Kayes ont senti cette crise », crie un membre d’un syndicat des rails à Kayes.

Amadou Sidibé

Arc-en-Ciel

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