Chassez le naturel, il revient au galop. Or l’incertitude est le naturel de l’entreprise Razel passé, qui est passé maître sans l’art de faire admettre des vessies comme des lanternes. C’est à jeu trouble qu’elle joue en tout cas depuis plus d’une année qu’elle donne l’air de s’occuper des travaux de construction de la principale voie d’accès au 3ème Pont de Bamako. Razel s’y est pris en trois actes pour l’heure et malin qui pourrait deviner par quelle elle va prochainement s’illustrer. Il y eut d’abord l’épisode d’intoxication des riverains par de la voie par des tonnes de poussières rouges soulevés par les bulldozers. Une corvée que les populations ont encaissée avec l’espoir de disposer d’une route praticable au finish. Leur attente sera vaine malgré l’installation d’un semblant de chantier aux abords du Stade du 26 Mars donnant l’impression d’un démarrage effectif des travaux dont l’avance de démarrage avait été perçu dans la foulée. Et le plus récent épisode est le plus cruel avec l’espoir suscité par un sectionnement de la voie par des balises. La chaussée s’en est retrouvée rétrécie depuis de nombreuses et les usagers ordinaires contraints de partager une mince portion du goudron avec les nombreux camion-remorques en provenance de Dakar. Voilà comment on se retrouve sans voie en confiant des travaux à une entreprise inapte. Mais peut-être à dessein.
La grande salle de l’Hémicycle reprend définitivement du service
Les députés maliens sont à nouveau confortablement installés. De la salle Aoua Keïta très exiguë pour l’accueil des travaux en plénières, ils retrouvent le confort de l’historique salle Modibo Keïta longtemps demeurée hors-service pour non-fonctionnalité. Suspendu pour défection du système de climatisation, l’hémicycle en question a finalement présenté d’autres défectuosités à l’étanchéité. Depuis sa rénovation par des Turcs, la salle était en effet constamment inondée d’eau souterraine sans qu’on en sache la provenance. La solution trouvée au départ a consisté à équiper la nappe d’une motopompe que les fortes vagues hydraulique ont finalement rendue inusuelle. Comme quoi, il y a lieu de se demander pour combien de temps vont durer le confort des députés et leur opérationnalité dont dépend le rendement du pouvoir législatif.
La CCIM et le Conseil de Cercle de Kayes dans la mire du Pôle économique
Après l’épisode du président du Conseil régional de Kayes et consorts, la vague de dénonciations reflue à nouveau dans la Capitale des Rails. De sources judiciaires, une nouvelle enquête d’y être ouverte par les milliers du Pôle économique et financier local. Elle concerne la représentation régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie dirigée par Un certain Diaby Doucouré, puis le Conseil de Cercle de la localité. Sur la seconde structure, rien n’a filtré sur l’objet des enquêtes, même si des sources bien introduites estiment que le président dudit Conseil serait dans le creux de la vague. Quant à la CCIM, il nous revient que la dénonciation porte sur la destination très nébuleuse de 38 millions collectés au lendemain de l’incendie du marché de Kayes, une manne dont seule une dizaine de millions serait revenue aux victimes de la catastrophe. Autant dire que le président de la représentation régionale et certains de ses collaborateurs seront bientôt des habitués du Tribunal de Grande Instance de Kayes.
Rassemblées par la Rédaction
Le Témoin