La lutte contre la corruption prend corps au Mali. Cela, avec l’arrestation de Bakary Togola, président de l’Apcam, et celle du maire du district Adama Sangaré. Plusieurs autres présumés corrompus ont été arrêtés, comme le président de l’Assemblée régionale de Kayes et certains cadres de la Direction générale des Aéroports du Mali. Des arrestations qui prouvent à suffisance la volonté politique réelle du Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta de lutter efficacement contre ce fléau qui freine le développement du Mali.
En effet, dans son tout premier discours en tant que Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta avait donné un espoir à tout le peuple malien. Cela, à travers un message ferme contre la corruption et la diligence financière au Mali. C’est en ces termes qu’IBK avait pris l’engagement de lutter efficacement contre la corruption et la délinquance financière: « En tant que Président de la République, je veillerai à la bonne gestion des deniers publics. Je mettrai en place les mécanismes appropriés pour assurer la transparence et l’efficacité de la dépense publique. Nul ne pourra s’enrichir de manière illicite sur le dos du peuple malien. Je bâtirai avec le concours de tous, un Etat fort, impartial, qui sera totalement dédié au service du bien-être moral et matériel de la Nation malienne. »
Aussi, il avait promis que son pouvoir ne serait pas un gâteau à partager: « Je veux rassembler les Maliennes et les Maliens, pour que triomphent la justice et l’équité sans lesquelles il n’est pas d’avenir viable pour une Nation. A cet effet, en tant que Président de la République, je m’attellerai sans relâche à restaurer l’Autorité de l’Etat.Nul ne sera au-dessus de la loi. Elle s’appliquera de manière égale à tous. Je mettrai fin à l’impunité, aux passe-droits qui sont à l’origine du dévoiement des institutions judiciaires et étatiques.La restauration de l’autorité de l’Etat se conjuguera avec une lutte sans répit contre la corruption qui inhibe notre capacité à sortir du sous-développement économique et social. »
Il a fallu attendre le 7e anniversaire de son accession à la magistrature suprême du pays pour le voir afficher une volonté politique réelle de lutte contre l’impunité et la corruption. Ces arrestations et interpellations sont-elles faites à des fins politiques ou l’homme à poigne le peuple malien a connu dans les années 92 est-il de retour ? Les semaines et les mois prochains nous édifieront.
André Traoré
Soleil Hebdo