Lundi, le chef de file de l’Opposition, Soumaïla Cissé, sur son compte twitter, a annoncé une nouvelle rencontre, qu’il a eu, avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Difficile d’en déduire, ce que les deux personnalités se sont dits, car le chef de file de l’opposition n’a pas fait autre développement. Ce qui reste évident est le fait que, cet entretien a été l’occasion, pour les deux personnalités politiques de premier plan du pays de passer au peigne fin les préoccupations de la nation. Déjà, des observateurs de la scène politique annoncent le retour du chef de file de l’opposition et les responsables des partis du FSD, au reste du processus du dialogue national inclusif.
« Je suis disposé à rencontrer tout le monde, même si je dois m’y rendre chez eux à domicile » cette déclaration est du président de la République, à l’occasion de sa rencontre avec les partis signataires de l’accord politique de gouvernance.
Par cette déclaration, le président IBK, a levé le voile sur sa ferme détermination à s’impliquer sans réserve pour la réussite du processus du dialogue national inclusif.
Le jour de cette déclaration à Koulouba, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, l’homme politique avec lequel, le président IBK, a projeté les bases de l’accord politique de gouvernance n’était pas présent.
Quelques jours après, IBK, l’appelle à Koulouba pour un échange franc sans jeu de cache-cache. En effet, il faut rappeler qu’IBK depuis sa réélection à la magistrature suprême, n’a pas manqué de courage pour faire recours au dialogue, à chaque fois que cela était nécessaire.
Pour rappel, dans le cadre de sa volonté d’apaiser le climat politique et social, le président IBK, a accepté de recevoir l’opposant Soumi, afin d’élaborer avec lui, un plan de gouvernance consensuelle. A l’issue des échanges, ils ont nourri et projeté ensemble la formation d’un gouvernement de large ouverture.
Sur la base d’un accord politique de gouvernance, plusieurs opposants ont fait leur entrée dans le gouvernement dirigé par Dr Boubou Cissé, à l’exception près de Soumaïla Cissé lui-même.
Conscient que le dialogue est la seule porte de sortie de crise pour le Mali. Le président IBK, réuni les conditions favorables pour permettre à l’ensemble des fils du pays à se parler et faire des propositions pour le devenir du pays.
L’espoir était permis lorsque le chef de file de l’opposition avait activement participé à ce processus. D’ailleurs, selon le facilitateur en chef, Baba Hakib Haïdara, Soumaïla Cissé et les siens dans le FSD ont fait des propositions très pertinentes dans le cadre de l’atelier de validation des termes de références du dialogue national inclusif.
Contre toute attente, le chef de file de l’opposition, dans un communiqué, a annoncé la suspension de sa participation au reste du processus.
Or, parler d’un dialogue national, sans l’opposition constitue un monologue.
Le président IBK, l’aura certainement compris ainsi. C’est pourquoi, interpellé par plusieurs acteurs politiques, dont l’ex Premier ministre, Moussa Mara, non moins président du parti Yelema, il a décidé de rencontrer le chef de file de l’opposition.
Difficile de savoir, ce que les deux hommes se sont dits. En tout cas, face aux urgences à résoudre la crise multiforme qui affecte le pays, tout porte à croire, qu’ils ont passé au peigne fin l’ensemble des préoccupations de la nation. Une chose aussi est sûre, ils ont échangé sur le dialogue national inclusif.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut