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Artisanat malien : Le syndicat interpelle le département de tutelle

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Le mercredi 31 octobre 2019, le Syndicat national des artisans, affilié à la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), a organisé un meeting d’information durant lequel les organisateurs ont interpellé la mairie, les autorités sur la situation des mécaniciens déguerpis, des tricycles et des teinturiers et sur la gestion de la Maison des artisans. C’était devant l’artisanat de Bamako, en face de l’Assemblée nationale.

Zansoukou Fané, trésorier général du syndicat national des artisans du Mali, a affirmé devant ses collègues qu’il a avait déjà envoyé des correspondances au ministère de l’Artisanat, lesquelles sont restées sans suite. Et par conséquent, la situation des artisans ne fait que s’aggraver. Pour cela, il a invité le ministère en charge de la question, l’Apcmm, l’Apcam, les autorités maliennes à prendre en compte leurs préoccupations.

En se prononçant sur la situation des artisans, il a indiqué que le déguerpissement des artisans de la rue 224 sans autorisation a été sans suite. Tout en ajoutant que, jusqu’à présent, les artisans n’ont eu aucun lieu pour aménager et exercer leur travail. « Pendant 5 ans la mairie est en train de nous piétiner pour la gestion de la Maison des artisans…», a-t-il déclaré,  appelant à un dialogue.

Pour ce qui concerne les tricycles, d’après lui, il a été interdit de ne pas passer sur certains axes de Bamako, alors qu’ils payent presque 45 milles de FCFA d’impôts. « Cette lutte va continuer jusqu’à ce qu’on ait gain de cause », a-t-il conclu.

Pour sa part, Sidiki Cissé, 2ème secrétaire administratif du bureau syndicat des artisans du Mali, estime que les artisans sont victimes de la dévolution de la Maison des artisans. « On ne veut pas que la mairie prenne part à la gestion, alors que la maison des artisans a une communauté de gestion. En plus des problèmes auxquels font face les conducteurs de tricycles, les taxes qu’ils payent, sur le reçu, on met une autre somme différente de la réalité », a-t-il révélé. Il ajouta qu’il y a des comportements prédateurs, dont sont victimes un certain nombre d’artisans, notamment les teinturières et les teinturiers. Pour lui, la teinture a tendance à disparaitre aujourd’hui, parce qu’il y a un comportement qui ne dit pas son nom et qui est en train d’absorber la teinture malienne. « Nos ateliers sont menacés, car la mairie ne sait même pas qu’un espace est exploitable que lorsque les artisans viennent en premier lieu aménager avant de venir s’impliquer avec d’autres intentions », a-t-il martelé.

Lors de ce meeting, il a interpellé le ministère de l’Artisanat de faire preuve de sens de responsabilité. Et de dire aux artisans de se donner la main pour revendiquer leurs droits.

De son côté, Diakité Idrissa Oumar, 2ème secrétaire national du bureau national des artisans du Mali, a souligné que l’Etat a un schéma d’aménagement qui tient compte des espaces prévus pour les artisans, mais ces espaces sont déguerpis et sont utilisés à d’autres fins. « Si cette solution n’aboutit pas nous allons faire recours à d’autres moyens, notamment le sit-in et  la marche pacifique. Faisant en sorte que les autorités se sentent concernées », a-t-il indiqué.

Mahamadou Sogona dit Mamah, secrétaire général des conducteurs de tricycle du Mali, a montré tout son mécontentement en disant qu’ils sont tous des artisans et des chefs de familles. Il dira que ce travail leur permet de souvenir aux besoins de leurs familles.

À l’en croire, de 2006 à nos jours, les conducteurs de tricycles payent la vignette à 12000FCFA à la mairie, en 2013 on a commencé à payer la vignette à 63000FCFA à l’impôt. «  On ne peut pas payer la vignette deux fois et à la mairie et à l’impôt. En plus de cela, il nous a été interdit de circuler sur certaines voies de Bamako, mais à des heures précises, notamment sur la route de Sébénikoro, de Koulikoro, de Niamakoro 30 mètres, sur la route de l’Aéroport et sur l’ancien pont», dit-il. Ainsi, il a interpelé les autorités, en particulier la mairie de les faciliter la libre circulation, chose qu’il juge nécessaire pour la bonne entente entre mes artisans et les décideurs.

Notons que ce meeting a aussi servi de cadre pour Clément Dembélé, porte-parole de la PCC, de leur apporter le soutien de sa plateforme, tout en insistant auprès d’eux de ne laisser personne piétiner leurs droits.

Adama TRAORE

La Preuve

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