Les États-Unis ont désigné jeudi le terroriste Amadou Koufa, prédicateur d’origine malienne, dans le but de mettre un terme aux efforts visant à mettre fin au militant accusé de multiples attaques visant les intérêts occidentaux au Sahel.
Koufa – un membre des Fulani, une communauté de bergers appauvrie depuis longtemps – a gagné un public parmi les jeunes avec des sermons enflammés appelant à une forme dure de l’Islam largement diffusée par l’application mobile WhatsApp.
Il est un haut responsable de la JNIM, ou groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, qui a juré allégeance à Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Le département d’Etat a déclaré que l’alliance, elle-même désignée comme terroriste l’an dernier, était à l’origine de la mort de plus de 500 civils depuis 2017.
Les incidents notables incluent une attaque en 2017 sur une station balnéaire prisée des étrangers à la périphérie de Bamako, la capitale du Mali, et deux attaques jumelles de mars 2018 au Burkina Faso contre l’ambassade de France et le quartier général de l’armée.
La désignation – qui érige en infraction pénale tout accord avec Koufa aux États-Unis – intervient deux jours après que la France a déclaré avoir tué un autre dirigeant du JNIM, Ali Maychou.
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a salué le raid français en écrivant sur Twitter: “Nous devons continuer à travailler ensemble pour rechercher et détruire les terroristes où qu’ils soient”.
Un haut responsable du département d’État a déclaré qu’Al-Qaïda et le groupe des États islamiques posaient toujours des problèmes majeurs dans la région.
Les Etats-Unis espèrent “empêcher que la violence et l’instabilité que nous observons au Mali ne se propagent dans les régions littorales de l’Afrique”, a-t-il déclaré sous le couvert de l’anonymat.
“Nous ne pouvons pas nous permettre de répandre cette contagion. Nous travaillons donc en étroite collaboration avec nos partenaires pour faire pression sur ces affiliés de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda”, a-t-il déclaré.
AFP