Dimanche 10 novembre 2019, le syndicat autonome de la magistrature « SAM » et le syndicat libre de la magistrature « SYLIMA» ont fait un communiqué conjoint en rapport avec la rentrée judiciaire 2019-2020. Laquelle, indique-t-on dans le communiqué, est prévue pour le 18 de ce mois. Pour les syndicalistes, le message est clair : « l’assemblée générale extraordinaire souveraine en date du 1er novembre 2018 a engagé les magistrats à boycotter toutes les activités de la cour suprême tant qu’elle continuera à être présidée par NOUHOM TAPILY ».
La rentrée judiciaire prévue le 18 de ce mois se tiendra certainement sans la présence des magistrats qui sont des militants du SAM et du SYLIMA. Déjà, un communiqué émanant des deux organes syndicaux et signé par le président du bureau exécutif du SYLIMA, Hady Macky Sall, et le vice-président du SAM, Bourama Konaté, a été fait le dimanche 10 novembre.
À travers le communiqué, les syndicalistes disent avoir appris que l’évènement annuel majeur dans la vie des gens de robe (la rentrée judiciaire 2019-2020) est prévu pour le 18 de ce mois au siège de la Cour Suprême du Mali.
Respectueux de la volonté de leur base commune, les syndicalistes informent alors leurs confrères du pourquoi ils ont refusé de participer aux travaux de la commission d’organisation de cette cérémonie organisée par la Cour Suprême.
Avec des arguments précis, les syndicalistes précisent aussi que l’Assemblée générale extraordinaire des magistrats, tenue en date du 1er novembre 2018, a engagé les magistrats à boycotter toutes les activités de la Cour Suprême du Mali ?
Cela, tant qu’elle continuera à être présidée par Nouhoum Tapily. Sans ambages, le présent communiqué note que la magistrature malienne continue à ruminer le traitement qui lui a été réservé par certains de ses interlocuteurs lors du mouvement de grève.
Cela, rappellent SAM et SYLIMA, avec la complicité active de certains de ses propres fils avec à leur tête l’actuel plus haut magistrat professionnel du Mali. D’après les syndicalistes, la magistrature se souvient du déni de justice dont elle est l’objet par le blocage « systématique » des procédures qu’elle initie à la plus haute juridiction.
Ce communiqué indique que la constance dans l’action oblige au souvenir, dans ces conditions, pour que plus que jamais la corporation ne serve de tremplin pour les fêlons portés par le carriérisme et la prévarication.
En se félicitant de la réconciliation progressive du peuple avec sa justice, le corps syndical des magistrats invite les amis à boycotter la rentrée judiciaire du 18 de ce mois.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays