En publiant le bilan des victimes d’Indelimane, le gouvernement parle de militaires tués et… d’un civil ; de civil tué, il s’agit, en réalité, d’une civile, une vieille dame et ce n’est pas une balle perdue qui l’a tuée. Que s’est-il passé ? Comme nous le disions tantôt, la dame n’a pas été tuée par inadvertance. Elle a été exécutée par les terroristes qu’elle venait d’informer de la présence de militaires chez elle. En fait, certains soldats maliens (six pour être exact) étaient venus se mettre à l’abri chez elle, en vue de reprendre des forces et préparer une éventuelle riposte, attendre les renforts et signaler les positions des terroristes. Quoi de plus normal s’ils n’étaient pas tombés sur une «djihadiste infiltrée» dans la ville ou, en tout cas, quelqu’un qui partage les mêmes convictions que ces terroristes. Sa trahison, elle l’a payée de sa vie. Après avoir fini d’installer les militaires maliens, elle est sortie pour aller informer les assaillants de ceux-ci. Sur le champ, ces derniers l’ont exécutée avant de se diriger vers sa concession pour en faire de même avec les six soldats sur place.
La Rédaction
Nouvelle Libération