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La nouvelle génération de Maliennes veut imiter ses aînées

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BAMAKO (Mali) – Entre l’amour et le respect que deux sœurs peuvent partager, il n’en reste pas moins que dans certaines familles, un brin de compétitivité puisse s’installer, surtout si les deux sont des basketteuses. Cela vient sûrement de la nature du sport.

Chez les Gandegas, c’est le cas. Certes, Touty a grandi en admirant sa sœur aînée Diana Leo [Gandega], qui a représenté le Mali aux JO de Pékin 2008, rêvant d’emprunter le même chemin qu’elle.

Même si elle a porté le maillot de la France au niveau jeunesse, Touty a ensuite choisi de suivre les traces de sa sœur et de défendre l’honneur du Mali – le pays d’origine de sa maman, qui a touefois mis au monde ses deux filles à Paris (France).

“Elle m’aide tout le temps. C’est grâce à elle que je suis devenue joueuse professionnelle. Je lui suis reconnaissante. Son jeu m’a beaucoup inspiré. J’inscris tous les jours ses initiales DG sur mes chaussures en vue de ce tournoi,” dit avec émotion Touty, qui tient à rendre hommage à sa sœur.

Les expérimentées Meiya Tirera et Naignouma Coulibaly sont les deux seules rescapées de cette aventure chinoise. À noter que la première citée avait déclaré à l’issue du récent FIBA  Women’s AfroBasket que celui-ci était son dernier.

Au moment d’aborder le Tournoi de pré-Qualification Olympique Féminin FIBA Zone Afrique qui se déroulera du 14 au 17 novembre à Maputo, capitale du Mali, Touty et ses coéquipières n’ont qu’une idée en tête : offrir au Mali une nouvelle participation aux prestigieux JO.

Le Mali sort d’une 3e place – pour la seconde fois consécutive – au FIBA Women’s AfroBasket en août dernier, des résultats qui confirment sa régularité et son potentiel pour devenir le meilleur du continent.

Dans un entretien exclusif accordé à FIBA.basketball, la star du Mali s’exprime ainsi : “Nous avons fait de l’excellent travail au FIBA Women’s AfroBasket au Sénégal, mais nous en voulons davantage. Nous avons une équipe jeune et nous voulons démontrer à tout le monde que nous savons nous battre.”

“C’est important pour notre confiance. Nous avons pris le 3e rang et c’est un bon résultat. Nous devons travailler plus. Comme nous avons un coach de qualité, nous allons bien l’écouter et appliquer toutes ensemble ses instructions, afin de réussir un bon tournoi.”

Le Mali se trouve dans le ‘groupe de la mort’ aux côtés des éternelles rivales du Sénégal et de l’Angola. Il ne fait aucun doute que ce Groupe B forcera ces trois nations à produire leur meilleur basket.

“Ce sont deux bonnes équipes. Elles jouent très bien. Dans ce groupe, tout le monde peut battre tout le monde, il faudra donc être très concentrées,” souligne-t-elle.

“Nous sommes contentes d’affronter le Sénégal et l’Angola au Mozambique, car nous serons ainsi toutes les trois sur un pied d’égalité, puisque loin de chez nous. Je pense que l’équipe qui remportera le groupe sera celle qui sera la plus combative.”

Touty, dont le père est Sénégalais, vit pour des moments pareils. Elle sait élever le niveau de son jeu quand son équipe a besoin d’elle, comme peut en témoigner le coach Sylvain Lautié.

Son leadership peut clairement s’exprimer dans son rôle de distributrice et elle est le relais parfait entre les plus âgées comme Meiya Tirera (33 ans) et les plus jeunes comme Rokia Doumbia (19 ans).

“Nous aimerions amener le Mali aux JO de Tokyo 2020. Nos aînées ont obtenu la qualification en 2008, notre génération souhaite donc en faire de même. C’est le rêve de tout athlète de participer aux JO et nous serions si heureuses et fières de le réaliser.”

“Notre objectif est de gagner les deux matchs contre le Sénégal et l’Angola. Ce sera dur, mais nous savons que nous voulons prendre part aux JO, comme nos aînées en 2008.”

Les deux meilleures équipes de chacun des deux groupes se qualifieront pour les demi-finales, la gagnante du Groupe A affrontant alors la seconde du Groupe B, et la gagnante du Groupe B la seconde du Groupe A.

Les deux pays vainqueurs de ces demi-finales se qualifieront automatiquement pour les TQOF à 16 nations, aux côtés des trois meilleures équipes de chacun des deux autres Tournois de pré-Qualification Olympique Féminin FIBA (Asie et Amériques), ainsi que des six équipes européeennes déjà qualifiées, des USA et du Japon.

Ces 16 équipes seront alors réparties en quatre tournois (groupes) qui auront lieu en février 2020.

Les trois meilleures de chacun de ces quatre TQOF se qualifieront pour les JO de Tokyo 2020.

FIBA

Sourcefiba.basketball

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