Ce groupe a été présenté lors d’un dialogue de haut niveau organisé le 9 novembre à Accra par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en collaboration avec le Gouvernement du Ghana et en présence du président ghanéen, Nana Akufo-Addo.
La mise en place du super- groupe est une initiative lancée lors de la 74e Assemblée générale des Nations Unies à New York. l’African Influencers for Development initiative (l’initiative Influenceurs africains pour le développement) (AID), indiquait le PNUD est au cœur d’une nouvelle stratégie de partenariat pour l’Afrique dont le but est de mobiliser les champions africains œuvrant pour le développement durable à travers le continent.
“Cette initiative démontre que l’on peut affronter des défis mutation rapide en s’appuyant sur des innovations propres à l’Afrique. Je partage le point de vue selon lequel l’Afrique doit cesser d’être un laboratoire d’expérimentations, souvent vouées à l’échec, pour incarner le développement”, avait souligné Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, à l’occasion du lancement.
La démarche du PNUD, avait fait savoir l’organe onusien, repose sur les personnes, les produits et les plate-formes pour créer un mouvement d’influenceurs intersectoriel et intergénérationnel. De grands groupes de leaders issus des entreprises, du monde universitaire et du spectacle y compris des jeunes, des femmes, des nouvelles entreprises et des PME, s’associeront avec le PNUD dans 46 pays africains pour accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
“Les Africains doivent occuper le terrain et devenir des acteurs de premier plan du développement du continent. Des parties prenantes comme le secteur privé et les milieux académiques doivent s’impliquer davantage pour le développement durable”, avait fait savoir Ahunna Eziakonwa, Sous-secrétaire générale adjointe et Directrice du bureau régional pour l’Afrique du PNUD.
Au Dialogue d’Accra, le PNUD a également dévoilé une plate-forme de données numériques, l’African Business Map, qui présente des entreprises innovantes dans une panoplie de secteurs et de régions, pour soutenir l’investissement et promouvoir les partenariats avec le secteur privé. Ce guichet unique, selon le PNUD, donne accès à des données sur les entreprises africaines et contribue à identifier les débouchés commerciaux. Il permet aussi aux partenaires de collaborer sur des innovations adaptées au contexte africain, l’idée étant de créer d’autres produits comme les vidéos Africa Genius (Génie africain), le cycle de conférence de l’AID et d’autres outils de connaissance.
Par ailleurs, une plateforme d’innovations, l’African Renewable Energy Forum, créée par le PNUD et le Sahara Group, avait également été présentée aux participants lors de 74e Assemblée générale de l’ONU. Ce forum a pour but d’élargir l’accès à l’énergie propre et d’un coût abordable (ODD 7) par le biais de la concertation politique, des partenariats et de nouvelles initiatives énergétiques pour aider l’Afrique à atteindre son potentiel en matière d’énergies renouvelables.
“L’argent de l’Afrique pour le développement de l’Afrique”
Le dialogue d’Accra, qui avait pour thème “L’argent de l’Afrique pour le développement de l’Afrique : Un avenir au-delà de l’aide”, a permis d’explorer comment l’Afrique pourrait optimiser l’utilisation de ses ressources, de sa créativité et de son innovation pour financer efficacement l’ambition et le programme de développement du continent.
Le dialogue, explique le PNUD, a examiné comment l’Afrique peut capitaliser de manière innovante sur la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECA) et l’opportunité d’accélérer le commerce intra-africain, et sur l’intégration régionale tout en tirant parti de la quatrième révolution industrielle émergente.
Ainsi, les dirigeants d’entreprises du continent et du secteur privé sont encouragés à investir en Afrique, en particulier les jeunes, à créer des emplois et à préserver la richesse de l’Afrique en aidant les entrepreneurs locaux à passer du secteur informel au secteur formel. Il s’agit de faire en sorte que les initiatives régionales et mondiales appuient adéquatement un développement économique soutenu qui assurerait prospérité, possibilités et stabilité à tous les citoyens.
Les interactions multidisciplinaires du Dialogue, fait-on savoir, permettront de façonner l’offre stratégique du PNUD pour l’Afrique et de ses partenaires; et d’améliorer la conception des programmes de développement en vue de sortir l’Afrique de la dépendance à l’aide. Il s’agit d’inverser la mentalité selon laquelle l’aide étrangère est considérée comme un mécanisme permanent de maintien des fonctions vitales, et permettre à l’Afrique de passer à un niveau supérieur.
Les débats du Dialogue visent à provoquer des réflexions et des discussions utiles au-delà de l’événement afin d’influencer l’évolution des modèles de gouvernance qui peuvent soutenir le développement et la transformation de l’Afrique. En outre, les idées issues du dialogue contribueront à la mise en œuvre du nouveau Centre de ressources de la ZLECA à Accra, au Ghana.
Patrick Ndungidi
Aujourd’hui-Mali