Le meeting du Haut Conseil Islamique a eu lieu, dimanche dernier, au Palais des Sports de Bamako, sis à l’ACI 2000. A l’image de tous les évènements présidés par Chérif Ousmane Madani Haidara, la salle était archicomble. Une quarantaine d’associations y était représentée.
Au nom du Haut Conseil Islamique, Ousmane Madani Haidara a donné 10 millions aux FAMAS. C’est un exemple pour les autres. C’est dire qu’il faut l’union sacrée autour de nos Forces armées et de sécurité. Dieu aime, a-t-il dit, ceux qui se donnent la main pour la bonne cause. Le guide religieux préconise, aussi, de réunir les responsables religieux, les notabilités, des responsables administratifs, pour se rendre à Mopti, afin de savoir pourquoi l’insécurité y persiste. La situation n’est pas claire, car, il faut, aussi, connaitre le rôle des Forces étrangères au Mali, a-t-il dit.
Dans la déclaration du HCI, il est mentionné que la situation sécuritaire se dégrade et que le Mali en est en train de perdre sa souveraineté. La défaillance de l’Etat, dans sa mission régalienne, a été dénoncée. En effet, il s’agit de protéger les citoyens dans l’ensemble du territoire, a indiqué le HCI. Il exige aussi, partout, la présence des services sociaux de base. Chérif Ousmane Madani Haidara a fait des vœux et préconisé l’union sacrée des Maliens autour de l’armée malienne.
B.D.
REACTIONS DES PARTICIPANTS AU MEETING DU HCIM
Au cours du meeting du Haut Conseil Islamique, dimanche dernier, au Palais des Sports, à l’ACI 2000, nous avons interrogé des participants sur l’objet de la manifestation. Lisez leurs points de vue !
Dr. Yaya Traoré, vice- président IJMA
C’est le Haut Conseil Islamique qui a appelé tous les Musulmans maliens et les Organisations faitières de la société civile, il y en a ici 40. Le Mali est en crise, mais quand une crise dépasse 6 mois, elle dépasse la situation de crise. Des soldats et des civils sont en train d’être tués. Les partenaires, à savoir la MINUSMA, BARKHANE et autres, disent qu’ils ne sont pas venus pour la guerre, mais pour faire de l’interposition. Pour eux, ce sont des Maliens qui se battent, donc ils ne vont pas prendre leurs armes pour tuer un Malien. Mais, depuis qu’ils sont venus, les choses se sont aggravées, les tueries ont continué. Nous ne demandons pas leur départ, parce que nous sommes un peuple hospitalier. Nous poserons la question de la présence des forces étrangères, pendant que le sang coule, ensuite, nous pourrons leur dire nos exigences. Nous allons organiser une souscription volontaire pour que chacun puisse faire ce qu’il peut pour qu’on puisse aider en armements, nos forces armées et de sécurité, à savoir, les soldats, gendarmes, policiers, gardes nationales… Il faut qu’on s’unisse pour que les choses aillent mieux. Le président du HCI a donné 10 millions en souscription volontaire.
Kassoum Soumana Traoré, Imam au HCI
Le HCI a organisé ce meeting aujourd’hui pour aider nos forces armées et de sécurité : les FAMAS. Il y a eu trop de morts, au sein de nos forces armées, sur le terrain, ces derniers temps. Il y a eu des trahisons qui ont entrainé des drames dans leurs rangs. Ce qui pourrait les démoraliser. Nous avons décidé de les aider avec des prières, financièrement, moralement et en équipements et leur faire comprendre que tout le peuple est avec eux. Nous ne sommes pas des politiciens, mais, c’est un acte patriotique, pour la protection de notre pays.
Me Ibrahima N’Diaye, Notaire et membre du HCI
Ce meeting est organisé pour parler de la situation du pays. Tout le monde connait le contexte actuel qui est assez tendu. Les tueries se font de jour en jour. Nous avons jugé nécessaire, HCI, en tant qu’interface entre les pouvoirs publics et les Musulmans du Mali qui sont avec la majorité de la population malienne, de venir nous enquérir et de former un noyau de soutien à notre armée, du point de vue matériel et surtout moral. L’armée, aujourd’hui, a le sentiment d’être abandonnée à elle-même, on les accuse de tous les maux. Nous sommes venus leur manifester notre soutien total. Et en même temps, voir avec les pouvoirs publics, nos dirigeants actuels, quels sont réellement l’état des relations avec nos partenaires, tels que la MINUSMA, BARKHANE, le G5 SAHEL. On pensait qu’avec l’accroissement de leur présence sur notre territoire, les choses allaient s’apaiser, mais on assiste, au contraire, à un échauffement, donc on s’interroge : qu’est-ce qui se passe réellement?
Ibrahima Kébé, « Commissaire Principal de Faso-Kanu »
C’est un rassemblement du peuple malien. Ça signifie l’engagement du peuple, afin de trouver une solution idoine aux problèmes auxquels le pays est confronté. Aujourd’hui, il était question d’aller à une union sacrée autour du Mali et de notre armée. Nous espérons que le peuple malien va répondre favorablement à cet appel. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est de sauver le Mali à tout prix. La solution ne viendra pas de Paris, de New-York ou de Berlin. La solution, elle est avant tout, malienne. C’est pourquoi nous avons décidé de nous dresser de toute notre taille, suite à l’appel du HCI, afin de sauver le Mali.
Habib Kane, Directeur national des affaires religieuses
Le pays n’arrive pas à se retrouver. Le HCI a décidé de rencontrer les forces de la Nation, les composantes de la société civile, afin de réfléchir ensemble. C’est ce qui a abouti à l’organisation de ce meeting, pour soutenir l’armée, moralement, matériellement et financièrement.
Propos recueillis par Baba Dembélé
Canard Déchaîne
Au nom du Haut Conseil Islamique, Ousmane Madani Haidara a donné 10 millions aux FAMAS. C’est un exemple pour les autres. C’est dire qu’il faut l’union sacrée autour de nos Forces armées et de sécurité. Dieu aime, a-t-il dit, ceux qui se donnent la main pour la bonne cause. Le guide religieux préconise, aussi, de réunir les responsables religieux, les notabilités, des responsables administratifs, pour se rendre à Mopti, afin de savoir pourquoi l’insécurité y persiste. La situation n’est pas claire, car, il faut, aussi, connaitre le rôle des Forces étrangères au Mali, a-t-il dit.
Dans la déclaration du HCI, il est mentionné que la situation sécuritaire se dégrade et que le Mali en est en train de perdre sa souveraineté. La défaillance de l’Etat, dans sa mission régalienne, a été dénoncée. En effet, il s’agit de protéger les citoyens dans l’ensemble du territoire, a indiqué le HCI. Il exige aussi, partout, la présence des services sociaux de base. Chérif Ousmane Madani Haidara a fait des vœux et préconisé l’union sacrée des Maliens autour de l’armée malienne.
B.D.
REACTIONS DES PARTICIPANTS AU MEETING DU HCIM
Au cours du meeting du Haut Conseil Islamique, dimanche dernier, au Palais des Sports, à l’ACI 2000, nous avons interrogé des participants sur l’objet de la manifestation. Lisez leurs points de vue !
Dr. Yaya Traoré, vice- président IJMA
C’est le Haut Conseil Islamique qui a appelé tous les Musulmans maliens et les Organisations faitières de la société civile, il y en a ici 40. Le Mali est en crise, mais quand une crise dépasse 6 mois, elle dépasse la situation de crise. Des soldats et des civils sont en train d’être tués. Les partenaires, à savoir la MINUSMA, BARKHANE et autres, disent qu’ils ne sont pas venus pour la guerre, mais pour faire de l’interposition. Pour eux, ce sont des Maliens qui se battent, donc ils ne vont pas prendre leurs armes pour tuer un Malien. Mais, depuis qu’ils sont venus, les choses se sont aggravées, les tueries ont continué. Nous ne demandons pas leur départ, parce que nous sommes un peuple hospitalier. Nous poserons la question de la présence des forces étrangères, pendant que le sang coule, ensuite, nous pourrons leur dire nos exigences. Nous allons organiser une souscription volontaire pour que chacun puisse faire ce qu’il peut pour qu’on puisse aider en armements, nos forces armées et de sécurité, à savoir, les soldats, gendarmes, policiers, gardes nationales… Il faut qu’on s’unisse pour que les choses aillent mieux. Le président du HCI a donné 10 millions en souscription volontaire.
Kassoum Soumana Traoré, Imam au HCI
Le HCI a organisé ce meeting aujourd’hui pour aider nos forces armées et de sécurité : les FAMAS. Il y a eu trop de morts, au sein de nos forces armées, sur le terrain, ces derniers temps. Il y a eu des trahisons qui ont entrainé des drames dans leurs rangs. Ce qui pourrait les démoraliser. Nous avons décidé de les aider avec des prières, financièrement, moralement et en équipements et leur faire comprendre que tout le peuple est avec eux. Nous ne sommes pas des politiciens, mais, c’est un acte patriotique, pour la protection de notre pays.
Me Ibrahima N’Diaye, Notaire et membre du HCI
Ce meeting est organisé pour parler de la situation du pays. Tout le monde connait le contexte actuel qui est assez tendu. Les tueries se font de jour en jour. Nous avons jugé nécessaire, HCI, en tant qu’interface entre les pouvoirs publics et les Musulmans du Mali qui sont avec la majorité de la population malienne, de venir nous enquérir et de former un noyau de soutien à notre armée, du point de vue matériel et surtout moral. L’armée, aujourd’hui, a le sentiment d’être abandonnée à elle-même, on les accuse de tous les maux. Nous sommes venus leur manifester notre soutien total. Et en même temps, voir avec les pouvoirs publics, nos dirigeants actuels, quels sont réellement l’état des relations avec nos partenaires, tels que la MINUSMA, BARKHANE, le G5 SAHEL. On pensait qu’avec l’accroissement de leur présence sur notre territoire, les choses allaient s’apaiser, mais on assiste, au contraire, à un échauffement, donc on s’interroge : qu’est-ce qui se passe réellement?
Ibrahima Kébé, « Commissaire Principal de Faso-Kanu »
C’est un rassemblement du peuple malien. Ça signifie l’engagement du peuple, afin de trouver une solution idoine aux problèmes auxquels le pays est confronté. Aujourd’hui, il était question d’aller à une union sacrée autour du Mali et de notre armée. Nous espérons que le peuple malien va répondre favorablement à cet appel. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est de sauver le Mali à tout prix. La solution ne viendra pas de Paris, de New-York ou de Berlin. La solution, elle est avant tout, malienne. C’est pourquoi nous avons décidé de nous dresser de toute notre taille, suite à l’appel du HCI, afin de sauver le Mali.
Habib Kane, Directeur national des affaires religieuses
Le pays n’arrive pas à se retrouver. Le HCI a décidé de rencontrer les forces de la Nation, les composantes de la société civile, afin de réfléchir ensemble. C’est ce qui a abouti à l’organisation de ce meeting, pour soutenir l’armée, moralement, matériellement et financièrement.
Propos recueillis par Baba Dembélé
Canard Déchaîne