Le vendredi 15 novembre, une foule de milliers de personnes a répondu à l’appel du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), de la plateforme An Ko Malidrow, l’ADP-Maliba… deux syndicats (CSTM, CDTM) et certaines organisations de la société civile, pour un meeting de soutien aux FAMAS au pied du monument de l’Indépendance. « Vive les FAMAS », « Le Mali est UN et indivisible », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants alors que les organisateurs du meeting dénonçaient la mauvaise gouvernance en général et celle de l’armée en particulier.
La présence des forces françaises et de la Minusma dans notre pays y a été fortement critiquée par des slogans: « La France, un Etat terroriste », « la Minusma dégage ». Même jour et quasiment à la même heure, les femmes du Rassemblement Pour le Mali (RPM) organisaient une séance de prière au Rond-point de l’Obélisque sis ACI 2000 en la mémoire des soldats tombés et réaffirmaient leur soutien aux FAMAS. Et ce n’est pas fini !
Puisque le Haut Conseil Islamique (HCI) a organisé à son tour, le dimanche 17, son meeting à lui, en soutien aux FAMAS. Les organisateurs arrivent aussi à faire le plein du Palais des Sports à Hamdallaye ACI 2000. Devant ses milliers de militants et sympathisants, le HCI explique que l’Armée est le pilier qui protège le pays. Par conséquent, il explique c’est une obligation pour le peuple et les autorités de la soutenir. Le HCI met lui aussi en doute l’aide de Barkhane et de la Minusma, de même que l’apport du G5 Sahel.
Très visiblement, il ressort que le peuple malien affiche majoritairement un même idéal et vise mordicus un même but pour leur pays: soutien indéfectible aux FAMAS, fin de la mauvaise gouvernance, rejet des Forces étrangères présentes sur le territoire national. Ainsi, s’il est évident que les maliens expriment désormais un même idéal et but pour leur pays, il n’en demeure pas moins que leurs soutiens en rang dispersé à l’endroit de nos FAMAS, dénotent hélas leur grande désunion, la nette fragmentation de la société malienne, regroupée entre deux camps : la majorité et l’opposition. Une bonne frange de la Société civile « battant pavillon Opposition ».
Alors que la très mauvaise situation sécuritaire et les nombreux revers subis par l’armée nationale exige que les maliens se donnent plutôt la main pour la recherche des solutions idoines. Lesquelles permettront à nos forces de défense et de sécurité de reprendre dignement le dessus dans leur noble combat pour la défense de notre souveraineté nationale et l’intégrité territoriale sur l’ensemble du pays. C’est de cela, rien que de cela que la mère-patrie a surtout besoin de ses fils pour se sortir de l’impasse sécuritaire. Tant le Mali est notre seul bien commun !
Oui, que les acteurs politiques et les syndicats et l’ensemble de la société civile, pour une fois et dans l’intérêt supérieur du Mali, sachent cela et déposent maintenant et tout de suite leurs haches de guerre et leur querelle de clocher. Cela, pour un but commun : la restauration de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale. D’autant que c’est une condition sine qua none pour l’instauration de la paix et la réconciliation nationale. Un vœu qui ne doit en aucune façon resté vain !
Toutefois, s’il est une nécessité que les deux camps politiques doivent s’unir sur l’essentiel pour sauver le Mali dans cette période très difficile, il faudrait que les pouvoirs exécutif et législatif, eux aussi, soient à l’écoute du peuple. Qui n’a pas manqué de leur exiger, à travers ses récents mouvements d’humeur, une ligne de bonne conduite. Telle que le retour à la bonne gouvernance !
Source: Le Pélican