A son arrivée, à la Cour d’appel de Bamako sis à Banancabougou en commune six pour le procès de Moussa Guindo, la foule acclamatait « Allahou Akbar » Dieu est grand. A sa sortie, l’imam a laissé entendre dans une interview : « ce verdict est en conformité avec la charia », et Mohamed Kimbriri d’ajouté: « Surtout nous ne baisserons pas la garde, parce qu’il ne faut pas qu’on vienne nous dire un jour qu’il s’est évadé. Nous ne voulons pas de moratoire, il faut que la loi soit appliquée”, a insisté Mohamed Kimbiri membre la commission de suivi de l’affaire Imam Yatabaré.
Le procès tant attendu de la 2ème session de la Cour d’assise de Bamako, s’est tenu le mardi 19 novembre 2019 dans une salle bondée envahie pour la circonstance, ainsi que la devanture de la Cour d’Appel jusqu’au goudron, dont la majorité portait une tenue musulmane et des femme en « hidjab » présents depuis 6 heures pour une audience prévue pour 9 heures. Le procès de Moussa Guindo l’assassin de l’Imam Abdoul Aziz Yatabaré, ex-directeur de l’Institut islamique de Missira, était inscrit à l’ordre du jour.
Quant au commencement du débat entre l’accusé (défendeur) assisté par sa defence (avocat) et la partie civile (demandeur) assisté également par sa défense Me Kalifa avocat, qui représentait la victime (feu Yatabaré), ils étaient tous devant les membres de jury qui se composaient de sept (07) membres dont 03 magistrats professionnels et 04 assesseurs et le ministère public qui est en charge de défendre l’intérêt public. Au cours de l’audience, le premier président a vérifié l’identité de l’accusé avant tous débats et après adresse la parole à la défense qui est en charge de défendre son client et la thèse évoquée par la défense de l’accusé selon laquelle Moussa Guindo serait un déficient mental a été réfutée par la partie civile et confirmé par l’intéressé lui-même. Les rapports d’expertises n’ont précisé à aucun moment que Moussa Guindo n’était pas sain d’esprit au moment où il commettait son crime. Ce matin, les débats ont démontré qu’il était lucide que son discernement n’était pas abolit”, a affirmé Me Kalifa avocat de la partie civile ». Après une audience qui a duré plus de 3 heures, le ministère public a requis la peine de mort contre l’accusé Moussa Guindo conformément à l’article 199 et 200 du code pénal et civilement puni pour dommage et intérêt pour la réparation du préjudice. Un verdict qui a été salué par les soutiens de la victime.
Mais, ce sentiment de joie d’une justice bien rendue n’a pas empêché la mise en garde de la justice par les soutiens de la famille du défunt.
Moussa Guindo, l’assassin de notre frère et collaborateur vient d’être condamner à mort conformément à la loi après avoir été auditionné. Il a 3 jours pour se pourvoir en cassation.
Mohamed Sogodogo, Stagiaire
Inf@Sept