Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a réagi par ces mots après l’annonce hier de la mort des 13 militaires dans un accident d’hélicoptères au cours d’une opération de combat dans notre pays
Selon l’état-major français des armées, le lundi 25 novembre, peu avant 19 heures (heure de Bamako), 13 militaires français engagés au sein de l’opération Barkhane sont morts lors d’un accident entre deux hélicoptères (un Tigre et un Cougar) dans le Liptako malien. La même source a indiqué qu’un abordage entre ces deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident.
En effet, les militaires participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui traquaient un groupe de terroristes évoluant en pick-up et à motos. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000. Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer «l’extraction immédiate» d’un élément au sol.
Vers 18h40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu. Une opération de secours et de sécurisation de la zone d’accident était en cours dans la journée du mardi.
L’Armée française précise que les 13 militaires morts au combat sont les deux membres d’équipage du Tigre du 5è Régiment d’hélicoptères de combat, les cinq membres d’équipage du Cougar, quatre opérateurs du Groupement commandos montagne du 4è Régiment de chasseurs, un opérateur GCM du 93è Régiment d’artillerie de montagne et un opérateur GCM du 2è Régiment étranger du génie.
Informé de la triste nouvelle, le président de la République française a salué la mémoire de ces «militaires de l’armée de terre (six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef) tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel». Emmanuel Macron a également exprimé son soutien le plus total à leurs camarades de l’armée de terre et des armées françaises. Il a salué le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission, avant de les assurer de son entière confiance.
La mort accidentelle des militaires français sur notre sol a profondément ému les plus hautes autorités. Dans un message, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a, au nom de la nation tout entière, adressé ses «condoléances les plus émues» à son homologue français suite au «décès accidentel survenu dans la nuit du lundi dans le Liptako Gourma, de treize militaires français en service commandé». «Vous avez dit et à juste raison que ces soldats sont morts pour la France. J’ajouterais qu’ils sont morts pour le Mali, qu’ils sont morts pour le Sahel, qu’ils sont morts pour la Liberté, qu’ils sont morts pour l’Homme», a écrit le chef de l’État dans son message, ajoutant que «la perte est lourde mais les peuples du Sahel partagent votre deuil, Monsieur le président, eux qui payent tous les jours un lourd tribut à la guerre contre l’obscurantisme ».
Le président Keïta a assuré son homologue français qu’en dépit des «impatiences observées», des «frustrations ça et là exprimées, qu’elles soient sincères ou feintes», les peuples du Sahel ne retiendront et ne magnifieront que la solidarité dont elles bénéficient aujourd’hui, de la part des forces françaises en particulier et internationales en général, en ces temps où la survie de chacune des nations concernées est en jeu.
Une fois de plus, le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est incliné devant la mémoire de «tous les héros de la guerre du Sahel» et il a exprimé ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au peuple français.
Dans un autre communiqué, le gouvernement dit avoir appris avec consternation la mort de treize militaires français, ce lundi 25 novembre 2019, suite à la «collision de deux hélicoptères militaires français dans la région de Ménaka». L’accident, précise le communiqué, est intervenu lors d’une opération antiterroriste contre des groupes armés qui «harcèlent les garnisons militaires des FAMa et sèment la terreur parmi les populations civiles de cette partie du territoire national»..
Source: Essor