Une réunion de haut niveau s’est tenue mardi à Bangui à l’occasion de la visite de trois jours jusqu’à jeudi du directeur Afrique du Quai d’Orsay. L’occasion de remettre à plat la coopération entre la France et la Centrafrique, qui a connu quelques remous ces derniers mois.
Sécurité, humanitaire, gouvernance, éducation… Il aura fallu plus de 3 heures et demie de réunion mardi après-midi entre l’équipe diplomatique française et la ministre des Affaires étrangères centrafricaine entourées de plusieurs ministres pour faire l’état des lieux des relations entre les deux pays.
« Nous avons eu un événement inédit aujourd’hui dans le cadre de la relation bilatérale entre la République française et la République centrafricaine, a déclaré la ministre des affaires étrangères centrafricaine Sylvie Baïpo-Temon. Un échange riche et qui nous motive à conserver cette dynamique. Une dynamique qui a été lancée par nos deux chefs d’État lors de la dernière rencontre du 5 septembre dernier qui nous encourage. Justement, nous avons pris soin de voir ce qui fonctionnait bien, les besoins et puis les points d’amélioration sur lesquels nous devions travailler ensemble. Aujourd’hui, la coopération est cordiale, elle est au beau fixe, elle est satisfaisante. »
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Un rendez-vous qui devrait se renouveler tous les ans. Rémi Maréchaux directeur Afrique du Quai d’Orsay se dit satisfait de cette rencontre. « Il y avait deux choses : d’abord, les ministres présents côté centrafricain ont fait part de priorités que nous n’avions pas enregistrées pour l’avenir ; donc ça c’est important, on va regarder, a-t-il assuré. Il a été question des besoins dans l’enseignement supérieur en termes d’infrastructures, d’amphithéâtres, etc. Il a également été question des besoins en matière de renforcement de la sécurité. Et ensuite, c’était l’occasion pour nous de faire l’inventaire de ce qu’il incombait à chacun de faire, donc on est sorti avec une liste de conclusions opérationnelles. »
Deux conventions ont été signées mardi soir. Dix millions d’euros vont venir pour aider au règlement des pensions et arriérés de salaires des fonctionnaires. Quatre millions d’euros sont ajoutés pour des projets d’urbanisme, notamment pour la gestion des inondations.
On peut noter qu’en 2019, l’aide de la France à la Centrafrique s’est élevée à hauteur de 150 millions d’euros dont 65 millions d’euros en aide bilatérale directe. Un budget en hausse puisqu’il était de 130 millions d’euros en 2018.
RFI