L’opérateur économique Amadou Djigué vient une fois de plus d’être débouté par le Tribunal de grande instance de la Commune II, lors de son jugement du 20 novembre dernier, suite à la demande d’annulation de son bien immobilier (il s’agit d’un Immeuble, objet du Titre Foncier N°19 945, situé à la Zone Industrielle) dans le contentieux qui l’oppose avec la Bsic-Mali pour non-paiement d’une créance de plus d’un milliard de Fcfa. Auparavant, ledit immeuble avait été adjugé à la Bsic-Mali pour un montant de 1,5 milliard de nos francs par le même tribunal. En tout cas, les avocats de Djigué, à travers Me Magatte Sèye, projettent de faire appel de cette décision. C’est désormais parti pour un feuilleton judiciaire.
Le contentieux judiciaire opposant l’opérateur économique Amadou Djigué et la Banque sahélo-sahélienne pour l’investissement et le commerce (Bsic-Mali) continue de défrayer la chronique dans le milieu des affaires et même dans les salons feutrés de Bamako. Il s’agit d’une affaire de créance d’un montant de plus d’un milliard de Fcfa que le fondateur de la Société Djigué-sa n’a pu rembourser à la Banque.
L’affaire vient de connaitre un rebondissement suite à une décision du Tribunal de grande instance de la Commune II rendue lors de son jugement du 20 novembre dernier. En fait, les avocats d’Amadou Djigué avaient déposé un recours aux fins d’annulation du jugement d’adjudication du bien immobilier de leur client sis à la Zone Industrielle au profit de la Bsic-Mali. Il s’agit bien d’un Immeuble d’une superficie de 1 h 10a 46 ca, vol 101.fol170, objet du Titre Foncier N°19 945. Le Tribunal a tout simplement débouté Amadou Djigué, qui serait même malade depuis quelques semaines.
De toutes les façons, ses avocats projettent encore une fois de plus de faire appel de cette décision du tribunal de la Commune II. C’est dire que cette affaire est loin d’être terminée. C’est le début donc d’un long feuilleton judiciaire puisque l’opérateur économique Amadou Djigué et ses avocats veulent aller jusqu’au bout.
Il faut rappeler que ce contentieux entre Amadou Djigué et la Banque sahélo-sahélienne pour l’investissement et le commerce (Bsic-Mali) concerne une affaire de prêt de plusieurs milliards de nos francs. Selon des sources proches du dossier, Amadou Djigué aurait déposé certains de ces biens immobiliers comme garantie. Malheureusement, il n’a pas pu respecter ses engagements auprès de la Bsic-Mali, qui se trouve être l’un de ses partenaires. Et le montant qu’il devrait à la Banque, selon nos sources, s’élève à plus d’un milliard de Fcfa.
Plusieurs tentatives de négociations ont été entamées afin que la Banque puisse être remise dans ses droits, mais en vain. En d’autres termes, le fondateur de la Société Djigué-sa et ancien président du Conseil malien des chargeurs du Mali n’a pas remboursé cette créance. Voilà pourquoi l’affaire s’est retrouvée devant la justice.
Dans un premier temps, le tribunal de grande instance de la Commune II avait adjugé à la Bsic-Mali le bien immobilier de Djigué d’une superficie de 1 h 10a 46 ca du Titre Foncier N°19 945 vol 101.fol170, à la somme de 1,5 milliard de Fcfa, représentant le montant de la créance.
Cette décision du tribunal avait fait très mal à Amadou Djigué qui se trouve être aujourd’hui dans une situation très difficile, financièrement. Après avoir tenté de faire échouer la vente de son bien immobilier au niveau de la Cour d’Appel, qui a rejeté l’appel, Amadou Djigué a finalement décidé d’user de toutes les voies de recours légales pour annuler cette décision. C’est pourquoi, le célèbre avocat Me Magatte Sèye avait été constitué pour défendre le dossier.
Mais la Bsic-Mali ne veut pas lâcher cette affaire. La Banque est prête à tout pour recouvrer rapidement sa créance. Raison pour laquelle la grosse du jugement se trouve entre les mains de la Banque et selon nos informations, elle a déjà versé auprès du Trésor Public les différents frais afférents à ce dossier et dont le montant s’élève à 106 millions de Fcfa.
En tout cas, le nouvel Administrateur général de la Bsic-Mali veut récupérer l’argent de la Banque sous forme de prêt. Son objectif n’est autre que d’améliorer les performances de gestion afin de donner une autre image à cette banque en matière de la bonne gouvernance. C’est pourquoi, une vaste campagne de recouvrement est en cours afin de traquer tous les mauvais payeurs. Cette opération concerne plusieurs grands opérateurs économiques et structures de la place, qui doivent plusieurs milliards de Fcfa à la Banque.
El Hadj A.B. HAIDARA
Aujourd’hui Mali