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Pour les bâtiments publics, l’Etat aussi fautif que l’ACI

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C’est consécutivement à une précédente interpellation du ministre des Domaines, il y a quelques semaines, que l’Assemblée nationale a mis en place une commission d’enquête parlementaire sur la cession de certains bâtiments administratifs. Ladite structure ad hoc est entrée de plain-pied dans sa tâche de clarifier les circonstances ayant entouré la cession desdites bâtisses à leurs acquéreurs actuels, ainsi que l’usage qu’ont été faites des ressources générées par leurs ventes. À quoi va rimer la démarche ? La question est d’autant moins superflue que les parlementaires pourront difficilement éviter de buter contre un écheveau assez complexe qu’est l’exécution du mandat que la tutelle avait donné à l’Agence de cessions immobilières. L’ACI n’est peut-être pas exempte de tout reproche sur les dérogations faites audit mandat, mais il nous revient que l’Etat et ses démembrements le sont beaucoup moins, et pour cause. Comme on le sait, les ressources générées par les ventes, en vertu du même mandat, étaient censées servir à la construction de nouvelles bâtisses par l’Agence, sauf que les contingences financières semblent avoir contraint les autorités à les inscrire dans le budget d’Etat où elles ne pouvaient résister à la consommation. Certes une partie de la somme reste en souffrance dans les dédales des modalités de paiement accordées aux repreneurs.

Le tronçon N’Goma Coura -Léré ou la vessie pour la lanterne 

Une simple reprise des travaux nécessitait il autant ? Cette question se trouve sur toutes les lèvres après la visite en pompe du chef du Gouvernement dans la zone Niono. Avec une forte armada d’accompagnateurs, le Premier ministre Boubou Cissé y a séjourné, la semaine dernière, dans le cadre de la reprise des travaux de construction de la voie Niono – Niafunké – Tombouctou financé depuis longtemps par l’Union européenne dans le cadre du FED 9. Il est loisible de comprendre que le début des travaux remonte à une époque si lointaine qu’on est en droit d’espérer plutôt une inauguration de l’équipement. Au lieu de quoi, il est tout simplement question d’un redémarrage de travaux de l’axe N’Goma Coura – Léré pour lequel le ban et l’arrière-ban ont été mobilisés comme pour apporter le démenti à la torpeur qui caractérise l’action gouvernementale. Lesdits travaux ont certes été longtemps suspendus par l’insécurité, mais il n’est point évident que la zone ait été assez nettoyée de cette menace pour qu’une reprise des travaux puisse prendre la dimension d’une inauguration

La Rédaction

Le Témoin

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