Après avoir perdu son poste de chef de cabinet du président Ali Bongo Ondimba puis de ministre, Brice Laccruche Alihanga a été interpellé ce mardi à son domicile dans la matinée.
La vaste opération anti-corruption lancée récemment au Gabon contre son entourage a rattrapé l’ancien tout-puissant directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, le Franco-Gabonais Brice Laccruche Alihanga, interpellé ce mardi.
La chute de ce dernier ainsi que de certains de ses proches est due, selon la version officielle, à des soupçons de détournement massif de fonds publics et corruption. Lundi 2 décembre, il avait déjà été écarté du ministère « chargé du Suivi de la stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable ».
Celui qui, il y a encore quelques semaines, avait considérablement irrité une bonne partie des caciques du pouvoir en menant, en l’absence de d’Ali Bongo convalescent après un accident vasculaire cérébral (AVC), une tonitruante « tournée républicaine » dans tout le pays, avait été écarté de la présidence début novembre, après une manifeste amélioration de la santé et une reprise en main du pouvoir par le chef de l’État ou son entourage proche, selon les analystes.
Après qu’une bonne dizaine de personnalités proches de lui eurent été arrêtées, longuement interrogées par les enquêteurs puis, pour treize d’entre elles, incarcérées, Brice Laccruche Alihanga « a été interpellé ce matin à son domicile », de même que deux ministres considérés comme ses proches et limogés du gouvernement, comme lui, lundi soir, a déclaré à l’AFP mardi le procureur André Patrick Roponat. Il s’agit de Tony Ondo Mba, ex-ministre de l’Énergie, et Noël Mboumba, ex-ministre du Pétrole.
AFP