L’ALGÉRIE QUI PRÉSIDE LE COMITÉ DE SUIVI DE L’ACCORD D’ALGER (CSA) A DEMANDÉ LUNDI LE REPORT DE LA RÉUNION DU CSA, ALORS QUE LA DATE D’UNE RENCONTRE VENAIT À PEINE D’ÊTRE FIXÉE AU 11 DÉCEMBRE. POURQUOI CETTE VOLTE FACE DE L’ALGÉRIE ?
Lorsqu’on demande à un diplomate africain en poste à Bamako dont le pays est voisin du Mali ce qu’il pense de la raison officielle de « contraintes majeures » avancée par l’Algérie pour justifier le report, il sourit. En d’autres termes, cherchez, il y a probablement d’autres raisons !
Composé notamment des représentants des pays voisins du Mali, et de la médiation internationale dont l’ONU, le CSA ne s’est plus réunit depuis septembre dernier, les ex-rebelles coordination des mouvements de l’Azawad ayant suspendu leur participation. Raison avancée : via son ministère des Affaires étrangères, le Mali avait demandé le report d’une réunion du CSA qui devait se tenir à Kidal, localité sous contrôle de l’ex-rébellion. Alger n’avait pas du tout apprécié cette demande de report Bamako. Aujourd’hui s’agit-il pour ce pays qui préside le Comité de suivi de marquer le coup ?
En attendant, l’annulation de la réunion initialement prévue le 11 décembre n’arrange pas les choses. Quatre ans après sa signature entre le gouvernement malien et des groupes armés, l’application de l’accord d’Alger est poussive. Le dernier rapport du Centre Carter, du nom de l’ancien président américain qui a un statut d’observateur indépendant, le confirme. Sans oublier qu’ici, dans des milieux officiels, on aimerait bien pouvoir revisiter certains articles de l’accord.
RFI