C’est avec une grande humilité que la patronne de RIFEL’S Mali a accepté de coordonner les actions du réseau. Cela, par ce qu’elle sait que ça ne sera pas une goutte d’eau dans l’océan, mais plutôt celui qui va fédérer des compétences des engagements et des combats pour permettre de donner un nouvel élan au mouvement des femmes préoccupées par la recrudescence multiforme des violences faites aux femmes et aux filles.
En marge de la campagne mondiale des 16 jours d’activismes contre les violences faites aux femmes, les femmes leaders de RIFEL’S Mali ont procédé au lancement officiel du réseau International couplée à la cérémonie d’investiture des membres du bureau exécutif dirigé par la diplômée de sciences politiques de l’Université de Montréal, Mariam Diallo. Les travaux se sont déroulés le samedi 30 novembre 2019, dans la salle de réunion, Bakari Kamian, de l’Hôtel ONOMO. C’était en présence de plusieurs femmes leaders. Parmi elles, l’honorable commissaire, Sohoyata Maiga, marraine de l’évènement, Me Nadia Myriam Biouele, Avocate, conseillère juridique du réseau, Emeline Djadja, secrétaire générale de RIFEL’S Internationale…ci-ajoute aussi, Cheickh Mohamed Tidiane MBengue, représentant adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population.
En effet, le Réseau International des Femmes Leaders RIFEL’S Mali est un réseau des femmes leaders qui a pour principaux objectifs : susciter une génération de femme consciente de leurs potentiels, contribuer à l’autonomisation de la femme, créer une chaine de solidarité des femmes à l’échelle internationale et apporter une aide humanitaire aux femmes et aux enfants défavorisé d’Afrique.
Selon la présidente, Mariam Diallo, ce réseau a été créé par son excellence Chantal Fanny qui veut inscrire l’autonomisation des femmes à l’échelle continentale. Pour elle, ce lancement s’inscrit dans la campagne des 16 jours d’activisme qui a été lancée en 1991 par des activités qui visent à interpeller les décideurs, les communautés sur les violences faites aux femmes. « Nous allons donner un nouveau souffle, un nouvel élan au mouvement des femmes pour construire une société plus juste, plus égalitaire dans laquelle chaque citoyen contribue à la création de la richesse.», déclare la présidente Mariam Diallo.
victimes à la justice
Signée par 12 associations, la déclaration lue par Fatoumata Siré Diakité Junior s’adresse aux plus hautes autorités du Mali à travers des doléances ci-après : Faire de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles une question centrale de l’action humanitaire du Gouvernement ; Rompre le silence en condamnant de tels agissements, crimes; Mettre en œuvre les conventions et les textes nationaux et internationaux de protection des femmes ; Diligenter l’adoption de l’avant-projet de loi sur les violences basées sur le genre ; Diligenter les procédures d’accès des victimes à la justice ; Mettre en place un fonds d’accompagnement et d’accès à la justice des victimes ; Mettre en place des centres d’assistance et d’appui pour les victimes et leur famille ; Créer un système de collecte des données pour le suivi évaluation.
Plus de dix années d’expérience dans la promotion des droits humains, de l’égalité genre et du développement durable, Mariam est diplômée de sciences politiques de l’Université de Montréal. Experte et consultante en genre au Mali et en Afrique, elle a été la Coordinatrice Régionale Afrique Subsaharienne du Réseau International de Connaissances sur les Femmes en Politique (iKNOW Politics).
D. Keita
Source: La Lettre du Mali