Les négociations avec Iyad et Kouffa pourraient ramener la paix recherchée dans le pays. Ils sont encore dans le giron du Mali et cest un devoir de leur tendre la main pour leur réintégration dans la famille.
Dans plusieurs de nos articles nous écrivions que lEtat devrait accepter de négocier avec Iyad et Kouffa, des fils du Mali égarés que lon pourrait ramener à la raison. Nous sommes tous conscients que la situation sécuritaire dans notre pays connait de plus en plus des proportions inquiétantes qui interpellent chaque Malien et chaque Malienne des villes et des campagnes.
Notre rédaction pour prendre le pouls a tendu son micro à plusieurs de nos compatriotes des villes et des campagnes.
Amaël Sow de Guéladio : « Nous ici dans la région de Mopti, plus précisément dans la zone inondée. Nous souffrons de la présence de Kouffa et de ses hommes. Ce sont eux qui font régner la loi car ils sont les maîtres des lieux en labsence de lautorité et des forces de lordre. Pour nous, il ny aura pas la paix de sitôt avec Kouffa et Iyad. Les autorités le savent et font la fine bouche ».
Anta Sankaré de Bogue : « Vous voulez nous faire parler. Cela naura pas de conséquences ? Dabord comprenez que dans ces tueries et autres nous sommes les principales victimes. Quand on parle dHamadou Kouffa, on dit quil est Peul alors que les Peuls ont tout vu dans cette croisade contre les jihadistes. On nous tue, on tue nos chefs religieux, on tue nos populations et on continue à dire les Peuls. Ce que disent certains Maliens ne tient pas la route. Les jihadistes sont de toutes les ethnies et cela doit être compris de tous y compris ceux qui nous gouvernent aujourdhui ».
Beng Diarra Gonimpébougou : « Même si je ne connais pas à vrai dire ces deux hommes, on parle beaucoup du tort quils causent aux Maliens. Tous les jours on entend que les jihadistes ont tué ou enlevé des gens. Comme ils sont Maliens, le gouvernement doit accepter douvrir des négociations avec eux pour le retour de la paix ».
Aly Meté de Macina : « Moi je crois que le gouvernement doit prendre son courage à deux mains et poursuivre Kouffa et Iyad où quils se trouvent. Trop de morts dont ils sont responsables ! Et tout cela au nom de la religion ! Mais quelle religion ? Pas lislam que notre pays pratique depuis des millénaires. Kouffa et Iyad sont des apatrides et le gouvernement ne doit pas accepter de sasseoir autour de la même table queux. Au nom de quoi ? Pas la religion quand même ».
Chaca Coulibaly commerçant : « LEtat avait mis en place une commission de bons offices dont les actions avaient été visibles sur le terrain. Des solutions dun retour à la paix étaient en passe dêtre obtenues et subitement on a mis fin à cette commission, car les Français nous a-t-on dit ny étaient favorables. Lavocat Me Barry avait entrepris des négociations avec un agent de la sécurité militaire et cette négociation connue de toutes les autorités sest elle aussi arrêtée en cours de route. Est-ce réellement nos autorités sont libres dans leurs choix ? Nous avons par la suite eu vent des négociations entreprises par Faso Dambé Ton et qui, elles aussi, se sont estompées. On dit « tchou », on dit « tcha ». Les Maliens sont fatigués. Sils veulent le bonheur du Mali et des Maliens quils entament les négociations avec Kouffa et Iyad ».
Nematou Kourouma enseignante : « Nous sommes perdus avec cette multitude de propos sur Kouffa et Iyad. A commencer par le président de la République qui si jai souvenance encore avait dit quil ne négocierait pas avec un jihadiste. Et le peuple du Mali dans sa majorité lavait applaudi. Le revers, le président en sourdine aurait mandaté des émissaires pour entamer les pourparlers. Et après, selon nos sources, il se serait rebiffé parce que les Français sont contre.
Est-ce réellement on veut la paix dans notre pays. ? De toutes les façons, nous nous pensons que la France ne veut voir la paix revenir dans notre pays. A mon entendement si lon veut la paix, il faut ouvrir les négociations avec Kouffa et Iyad, ce sont des Maliens, ils peuvent accepter de signer pour un retour de la paix. En acceptant de négocier avec eux cela nôtera rien au pouvoir du chef. Nous savons que combattre ces forces obscures est difficile. Acceptons de négocier avec les enfants égarés du Mali ainsi avec laide dAllah, nous aurons la paix à laquelle toute la population aspire ».
Plus de faux fuyants, il faut accepter quen négociant avec les fils égarés du Mali, nous y gagnerons. Kouffa et Iyad sont des Maliens qui ont fait dos à leur pays sans renoncer à la nationalité malienne. Les portes des négociations ne doivent pas être fermées même si cela nest pas le vœu de la France.
Les autorités devraient comprendre que la fin de cette guerre asymétrique nest pas pour demain. LEtat a en face un tueur invisible et tenace. Le président de la République devrait écouter le cri de cœur de son peuple, un peuple qui aspire à la paix et au bien-être.
Nah Koina Source : Printemps
EchosMedias