Un ingénieur français du groupe Thales a été abattu lundi soir en pleine rue dans un quartier huppé de Bogota par un “tueur à gages” qui a ensuite pris la fuite, a-t-on appris auprès de la police colombienne et de l’ambassade de France.
La victime “était en compagnie d’un autre Français. Ils sortaient d’une pizzeria” situé à proximité du Parc de la 93e rue, dans le district de Chapinero, situé dans le nord de Bogota, a indiqué une source policière à l’AFP.
Le tueur “est arrivé par derrière”, visant “uniquement” la victime, avant de s’enfuir, a poursuivi cette source, selon laquelle la scène s’est déroulée très près de l’ambassade de France en Colombie.
D’après ce policier, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, la victime s’appelait Philippe Cavaillés, était âgé de 45 ans et résidait dans la région de Toulouse, dans le sud-ouest de la France.
Mardi dans l’après-midi, de petites taches de sang étaient encore visibles sur le bitume, à l’endroit où la victime a été abattue, devant une papeterie, a constaté l’AFP.
Les personnes interrogées ont déclaré ne rien savoir de ce qui s’était passé la veille face à un hôtel Novotel dans cette zone branchée de la capitale colombienne où se trouvent de nombreux bars et restaurants.
L’assassinat a eu lieu vers 22H15 (03H15 GMT), a précisé à la presse le major Robert Mendez, commandant de la police du district de Chapinero. “Nous écartons l’hypothèse d’un vol. D’après les éléments dont nous disposons, il s’agit d’un assassinat perpétré par un tueur à gages”, a-t-il encore expliqué.
Selon l’ambassade, la victime était un ingénieur français “en mission” à Bogota pour le groupe de technologie et de défense français.
A l’heure actuelle se déroule à Bogota le salon Expodefensa consacré à la défense et à la sécurité, où Thales dispose d’un stand parmi plusieurs dizaines d’autres exposants.
Interrogé par l’AFP sur place, une chargée de communication de Thales a indiqué que la victime “ne participait pas” au salon. “Il travaillait sur un projet civil”, a ajouté Patrick Colas des Francs, le co-organisateur d’Expodefensa.
Selon la source policière interrogée par l’AFP, la victime “devait rentrer” mercredi.
Le major Mendez de la police colombienne a indiqué que l’homme était déjà venu en Colombie en 2017 et qu’il n’avait “jamais eu de problème, jamais eu maille à partir avec quiconque lors de son séjour” dans le pays sud-américain.
Dans une réaction à l’AFP, le groupe Thales a fait part de son “immense et profonde tristesse” et a précisé que le collègue avec lequel se trouvait la victime a été “immédiatement pris en charge par les autorités compétentes et la direction de Thales sur place”.
Le groupe précise qu’une équipe “a été dépêchée sur place et est en contact permanent avec les autorités locales compétentes et le corps diplomatique”.
AFP