L’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) a tenu hier, la 2è session ordinaire de son comité de pilotage du projet de réhabilitation économique et environnementale du fleuve niger (PREEFN). La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Housseini Amion Guindo, en présence du directeur général de l’Agence du bassin du fleuve niger, Abdourahamane Oumarou Touré et des autres membres du comité de pilotage et de l’unité de gestion du projet. Au cours de cette session, il a été question d’examiner et d’approuver le bilan du plan de travail et le budget annuel (PTBA) ainsi que le PTBA du projet pour l’exercice 2020, dont le montant s’élève à 3,036 milliards de Fcfa.
Le PREEFN est une initiative du gouvernement, dont l’objectif pour l’opération en cours est de démontrer l’efficacité des mesures visant l’amélioration de la navigation et des services portuaires, démontrer également la faisabilité des activités de réhabilitation et d’améliorer les conditions de vie au niveau des sites ciblés.
De la mise en œuvre du plan de travail et du budget 2019, on retient les avancées comme l’adoption par le conseil des ministres du 14 aout 2019 du décret autorisant et déclarant d’utilité publique les travaux du PREEFN dans les Régions de Ségou et Mopti. Sur le plan de la passation des marchés, sur 39 activités prévues, 11 ont été réalisées, soit 11 contrats signés, entre autres. Ainsi, le taux d’exécution du plan de travail et du budget annuel 2019, d’un montant de 2,050 milliards de Fcfa au 31 octobre 2019 est de 18,3%, soit 375.309.125 de Fcfa.
S’exprimant sur l’importance de ce projet, le ministre Housseini Amion Guindo a signalé que le comité de pilotage s’est tenu un mois après la 3è mission d’appui du secteur environnement de la Banque mondiale, qui s’est déroulée du 21 au 31 octobre 2019. à en croire le ministre, ce projet occupe depuis mars 2018, une place prépondérante dans le dispositif institutionnel de réponse aux problèmes auxquels est confronté le Delta intérieur du Niger, à savoir le changement climatique, l’explosion démographique et les activités anthropiques qui y sont liées, entre autres. « Cette session s’ouvre dans un contexte qui reste marqué par la persistance des menaces liées notamment à l’insécurité au Nord et au Centre. Une situation qui impacte négativement sur l’ensemble des secteurs », a détaillé le ministre. Par ailleurs, la mise en œuvre des activités du projet comme le dragage, la balisage et la construction d’infrastructures portuaires (quais), notamment dans les zones de Macina et Diafarabé aura des impacts positifs au profit des populations en termes de vitalité des activités de développement de pêche, d’élevage, d’agriculture, de mobilité et de sécurisation de personnes et de leurs biens.
Le projet vise également à promouvoir le développement d’activités pour améliorer la résilience des populations de la zone d’intervention et à préserver les caractéristiques écologiques uniques. La Banque mondiale s’est félicitée de l’engagement du département de tutelle et juge sa mise en œuvre satisfaisante, car sur la vingtaine de recommandations, 13 ont été exécutées, 6 sont en cours et 1 retirée, car les conditions de son exécution n’étant pas réunies, a-t-il témoigné. Non sans rappeler aux administrateurs qu’il avait instruit au lancement du projet en janvier dernier, l’unité de gestion à l’inauguration des premières infrastructures dans les 24 mois. à un an de cette échéance, il a exhorté les administrateurs à formuler des résolutions pertinentes pour l’atteinte de cet objectif.
Abdourahamane Oumarou Touré, directeur de l’ABFN et coordinateur du PREEFN, nous confie que ce projet concerne la zone du Delta intérieure, c’est à dire le tronçon de Macina à Kha et financé par la Banque mondiale à hauteur de 14 milliards de Fcfa dont 50 % en dons et 50% en prêt. Dans le cadre de ce projet « nous avons réalisé le dragage de Macina-Diafarabé pour démontrer que cette opération est faisable sur le Niger, nous allons réhabiliter le quai des deux localités, nous allons aussi réhabiliter le chenal de 4 kilomètres et demi, dénommé chenal de Talami et nous allons aussi installer des dalles sur l’ensemble des tronçons de Macina jusqu’à la sortie du Debo » a-t-il précisé.
Rachel Dan GOÏTA
Source: Journal l’Essor-Mali