Les services de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) ont été suspendus dans les pharmacies privées durant toute la semaine dernière. Suite à la grève des pharmaciens du secteur privé. Face à cela, nous nous sommes rendus au CSREF de la Commune I et à l’ASACO de Banankabougou pour demander l’avis des usagers sur cette suspension. Tous ceux qui ont accepté de nous répondre se plaignent de la situation. Lisez!
KadiatouBagayoko : le problème est que, tout le monde est malade en ce moment. Et avec la grève de l’AMO, on ne sait plus quoi faire. C’est la population même qui doit se lever pour en finir avec la situation. Car ça joue beaucoup sur nous. Nos parents sont malades, nos enfants sont malades et on n’a pas assez d’argent pour acheter les médicaments. C’est avec l’arrivée de l’AMO que l’achat des médicaments est devenu facile. Moi personnellement, AMO m’arrangeait beaucoup parce que je suis sous un traitement à vie. Chaque mois j’achète mes médicaments à 42.000 ou à 45.000FCFA. Avec AMO, je les achète à 27.500FCFA . Donc la grève de l’AMO pour moi devrait être la dernière chose à arriver au Mali surtout en ce moment difficile où les choses deviennent de plus en plus compliquées. Mon souhait est que cette grève se termine le plus tôt possible. Je leur supplie vraiment afin que la grève se termine sinon c’est la catastrophe totale. Ibrahim Diallo, pharmacien : je trouve que la grève de l’AMO est une mauvaise chose. Elle pénalise beaucoup la population. Cette grève a diminué notre clientèle car les gens n’ont pas d’argent. C’était avec l’AMO qu’ils venaient acheter les médicaments facilement. Je lance un appel à l’endroit des autorités de faire tout leur possible pour débloquer cette situation. Sinon les gens souffrent vraiment car les revenus des gens ne leur permettent pas d’acheter des médicaments sans AMO. Les gens sont en train de passer de pharmacie en pharmacie afin de pouvoir trouver des médicaments. Je lance également un appel à l’AMO de communiquer, de donner de l’information aux gens. Sinon la faute revient aussi à l’AMO car elle n’a pas donné assez d’information. Il faut qu’elle envoie ses agents sur le terrain, dans les pharmacies pour leur donner des informations. Il faut aussi que la carte de l’AMO soit individuelle parce que j’ai vu des gens qui se servent de la carte des autres personnes. Tou Keïta : la grève de l’AMO ne devrait pas avoir lieu. Je lance un appel à l’AMO une fois la grève terminée, d’éradiquer une chose, le fait de dire tel médicament n’est pas à l’AMO. Car imagine, tu sors de chez toi pour aller acheter des médicaments dans une pharmacie et une fois arrivée on te dit que tel médicament n’est pas à l’AMO donc tu es obligé maintenant d’aller chercher de l’argent pour pouvoir acheter ce médicament car tu en as très besoin. Cela joue beaucoup sur nous. Nous les pauvres nous comptons beaucoup sur l’AMO. Madina Diarra : la grève de l’AMO n’est pas du tout normal vraiment. Vu la situation, les gens n’ont pas les moyens de payer les ordonnances. Tout le monde doit s’éveiller pour lutter afin que cette situation soit restaurée. L’affaire de l’AMO c’est l’affaire de tout le monde. Les partis politiques eux aussi doivent se lever pour aider la population au lieu de créer toujours des crises politiques. Toute la population doit lutter pour que cette grève se termine le plus vite possible. Je lance un appel à l’AMO de faire tout pour ne plus répéter cette erreur. Yacouba Traoré Aminata Sanou (Stagiaire)
Source: Zénith Balé