Deux noms ont été retirés de la liste des personnalités congolaises sanctionnées par l’Union européenne : le député Lambert Mende et Roger Kibelisa, l’ancien responsable de la sécurité intérieure à l’ANR aujourd’hui à la présidence de la République. Néanmoins, douze personnes restent visées par ces mesures.
Lambert Mende n’est plus sous sanctions, mais l’ancien ministre reste amer. Il dit désapprouver de la manière la plus catégorique les sanctions qui sont pour lui une « espèce de mise sous tutelle déguisée » pour amener les dirigeants congolais à changer leurs orientations politiques.
Aujourd’hui encore, il assure ne pas connaître les raisons de sa mise sous sanctions : « J’ignore, jusqu’à aujourd’hui exactement, ce que j’ai pu poser comme acte répréhensible pour mériter d’être ainsi livré à la vindicte populaire. »
Du côté de la coalition du nouveau président, l’actuel ministre de la Communication, Jolino Makelele, estime qu’il s’agit là d’une décision souveraine de l’UE : « Le gouvernement ne peut que s’incliner face à une décision qui est souveraine. »
« Nous allons continuer le combat »
Côté coalition pro-Kabila, Célestin Tunda Ya Kasende, vice-Premier ministre en charge de la justice, parle d’un pas dans la bonne direction. Mais, selon lui, il faut aller plus loin : « Pour le moment, nous prenons acte, mais nous déclarons solennellement et très haut que nous allons continuer le combat. »
Pour le coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya, l’Union européenne devrait tourner définitivement la page des sanctions, vu que « l’ex-président Joseph Kabila a réussi une alternance pacifique et démocratique. »
RFI