Le Conseil Constitutionnel doit annoncer les résultats définitifs de l’élection présidentielle cette semaine. Abdelmadjid Tebboune, le président élu, pourra ensuite prêter serment. Depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika au mois d’avril, l’homme fort du régime était le chef d’état-major Ahmed Gaid Salah. Maintenant que l’Algérie a un nouveau président, que va faire le chef de l’armée ?
Dans un message de félicitations à Abdelmadjid Tebboune, le chef d’état-major a affirmé que l’armée « appuiera le président ». L’élection est une victoire, écrit Ahmed Gaïd Salah qui pousse à « poursuivre les efforts ».
Le chef d’état-major va-t-il rester l’homme fort du pays, malgré l’élection ? C’est la question que se pose la presse algérienne. Car Ahmed Gaïd Salah a fait plusieurs discours par semaine depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika et a impulsé certaines décisions, comme la présentation à la justice d’anciens hommes d’affaires ou la date du scrutin présidentiel. L’armée a annoncé qu’elle poursuivrait « l’accompagnement de la justice ». Et de hauts responsables de l’État, dont l’ancien chef de la police, doivent être entendus par le tribunal d’Alger dans une affaire de corruption dans les prochains jours.
Cette lutte contre les proches de Bouteflika, et contre les anciens chefs du renseignement, l’expose à des représailles. Quitter son poste lui enlèverait une protection.
Mais à 79 ans, même s’il est respecté au sein de l’armée, il peut aussi être tenu responsable si l’élection présidentielle échoue à calmer la protestation.
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