Le chef rebelle Riek Machar et le président Salva Kiir promettent un gouvernement d’union pour le Sud Soudan d’ici la fin du mois de février, une échéance déjà repoussée par deux fois. Les deux hommes se sont rencontrés à Juba et ont voulu afficher leur engagement.
Riek Machar et Salva Kiir le promettent : le gouvernement d’union sera nommé fin février, même s’il reste encore des désaccords. Le président Kiir a annoncé que les points non résolus seront alors pris en main par le nouveau cabinet. Parmi eux, la question des États fédéraux, un sujet crucial au cœur de la guerre civile.
Cette annonce commune démontre un changement de ton, notamment côté rebelle : Riek Machar exigeait le règlement des principaux blocages avant son retour définitif à Juba.
Une pression américaine accrue
Le chef du SPLM-IO est justement de passage dans la capitale sud-soudanaise depuis plus d’une semaine. Or pendant son séjour, la pression américaine s’est accentuée. Coup sur coup, Washington a sanctionné cinq agents des renseignements et deux ministres, et promis de nouvelles restrictions de visas.
La contrainte américaine a peut-être payé. Ce samedi 14 décembre, le gouvernement avait d’ailleurs déjà donné un signe de bonne volonté en débloquant 16 millions de dollars. Une enveloppe bienvenue pour accélérer les mesures de sécurité, notamment la formation laborieuse d’une armée nationale.
La formation des futurs soldats devrait débuter prochainement
Riek Machar a annoncé ce lundi 16 décembre vouloir que la formation des futurs soldats commence d’ici une à deux semaines. Une annonce désormais plausible. 2 200 instructeurs viennent de terminer leur apprentissage et peuvent être déployés rapidement sur une dizaine de sites destinés à l’instruction.
Mais le cantonnement, quant à lui, promet d’être encore long. Le manque de nourriture et de médicaments dans les lieux où doivent se retrouver les combattants reste problématique.
RFI