L’ex-chef de la rébellion ivoirienne et candidat à la présidentielle de 2020 Guillaume Soro, qui était à bord d’un vol privé le ramenant à Abidjan, a finalement atterri à Accra, au Ghana voisin.
Pas de retour en Côte d’Ivoire pour Guillaume Soro. L’ancien président de l’Assemblée nationale et candidat à la présidentielle ivoirienne de 2020 était attendu en début d’après-midi à Abidjan après plus de six mois d’absence.
Mais son vol pour Abidjan a été dévié vers Accra, au Ghana. Là, plusieurs caciques du GPS (Générations et peuples solidaires), son mouvement citoyen, ont été embarqués par la gendarmerie, selon les avocats du parti. Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre par la justice ivoirienne.
Changement de trajectoire au-dessus du Burkina
Ce lundi 23 décembre au matin déjà, l’accès à la résidence de Guillaume Soro avait été interdit par les autorités. Son frère lui-même n’a pas pu y entrer. Puis c’est l’accès à l’aéroport militaire, où l’ancien ministre devait atterrir, qui a été bloqué par les forces de l’ordre. Presque aucun militant du GPS n’était présent sur place.
Du côté du GPS, on affirme que l’avion de Guillaume Soro a été empêché d’atterrir par les autorités. Mais un communiqué de l’Agence nationale de l’aviation civile indique que c’est à la demande de Guillaume Soro que l’avion a été détourné alors qu’il survolait le Burkina Faso.
« Tentative de déstabilisation et détournement des deniers publics»
Selon une source proche du pouvoir, le mandat d’arrêt émis à son encontre a pour motif « tentative de déstabilisation et détournement des deniers publics ». C’est la nouvelle de ce mandat qui l’aurait poussé à se détourner d’Abidjan, et à se poser au Ghana vers 14h30.
Un peu plus tard dans l’après-midi, une conférence de presse s’est déroulée au siège du GPS. Une fois achevée, des forces de sécurité s’y sont introduites en escaladant l’enceinte. Cagoulés, une dizaine d’hommes ont fait irruption dans la salle. Certains journalistes se sont fait confisquer leur matériel et des militants ont été bousculés.
Plusieurs membres du parti sororiste dont Alain Lobognon, membre fondateur du GPS, auraient été arrêtés par la gendarmerie, selon leurs avocats. Quant à Guillaume Soro, il serait toujours bloqué dans son avion, à l’aéroport d’Accra.