En Algérie, le général Ahmed Gaïd Salah était l’homme qui avait déclenché un bras de fer avec les protestataires en durcissant leurs conditions de manifestation. Il avait aussi orchestré la présidentielle de ce mois de décembre, largement boycottée. Son décès soudain va-t-il rebattre les cartes du jeu politique ?
Les commentaires sont encore prudents. Et les analyses divergentes illustrent la difficulté d’anticiper à ce stade l’ampleur des conséquences du décès d’Ahmed Gaïd Salah.
Le commandement militaire qu’il incarnait exerce depuis des années le pouvoir politique en Algérie. Et ce, plus que jamais depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika. Son successeur va-t-il faire évoluer ce rôle ? Et laisser plus de marge de manœuvre au nouveau président Tebboune ? Certains, comme le journaliste Akram Kherief, pensent que c’est inévitable.
Du changement d’agenda de l’armée dépendra la marge de manœuvre qui va être dévolue au chef de l’État, et une ouverture du jeu politique. Pour le chercheur Jean-Pierre Filiu, la disparition
RFI