Pays laïc à dominante chrétienne, le Congo-Brazzaville s’apprête à vivre la fête de Noël malgré la crise économique qui le touche de plein fouet depuis cinq ans. Les préparatifs vont bon train à Brazzaville où les marchés grouillent de monde. Les enfants accompagnés des parents y recherchent les meilleurs jouets. Les prix ne sont pas forcément à la portée de toutes les bourses.
Le marché Poto-Poto est le plus cosmopolite et le plus achalandé de tous les marchés de la capitale congolaise en cette période de fêtes. Difficile de se frayer un chemin. Dans une allée, un marchand propose des sapins, des jouets de toute sorte mais aussi des mèches et tissages pour adultes. « J’ai ici un jouet en voiture avec télécommande à 9 500 FCFA. C’est un prix discutable qui peut s’arrêter à 5 000 FCFA. C’est un prix abordable », raconte ce marchand.
Sa voisine immédiate semble avoir doublé les prix de ses articles si bien que les clients viennent rarement sur son étal. « Cette année, je n’ai pas assez de clients et je ne suis pas satisfaite de mes recettes par rapport aux années ou fêtes passées », se plaint cette marchande.
Budget prévisionnel
De nombreux parents affirment que l’argent se fait rare avant la paie du mois de décembre. Mais pour Ella Pemba, une mère venue chercher une poupée pour son enfant de moins de deux ans, la fête ne se prépare pas du jour au lendemain. « En toute chose, il y a toujours une préparation en amont, affirme Mme Pemba. Autrement dit, il y a toujours un budget prévisionnel pour sa famille. C’est même çà la gestion. »
A Brazzaville, tout le monde ou presque s’accorde à dire que les fêtes de fin d’année sont un moment d’énormes dépenses.
RFI