La communauté chrétienne du Mali célèbre depuis ce 25 décembre 2019 la fête de Noël, marquant la naissance de Jésus Christ. Selon les responsables l’Église de Bamako, l’édition de cette année est mise à profit pour protéger les enfants et soutenir les forces armées malienne.Cependant pour les autorités,cette fête religieuse est aussi l’occasion de prier pour le retour de la paix et de la cohésion sociale.
Pour le cardinal Jean Zerbo, la famille et l’école constituent des lieux d’éducation des enfants par excellence. Il invite donc l’ensemble des fidèles à prier et à soutenir ceux qui sont en charge de leur éducation : « C’est le moment pour nous de se rappeler essentiellement nos devoirs par rapport à la vie qu’il faut préserver, surtout la vie des enfants. Nous naviguons depuis 1991 et 1992, les discours qu’on entend, c’est sauver l’année scolaire ». Le Cardinal Jean Zerbo estime qu’il est temps d’aller au delà des discours et trouver les solutions idoines pour l’école malienne : « Il est plus que temps, que ce soit la grâce de ce Noël, que nous sortions de cette logique de chercher à sauver à l’année scolaire mais plutôt à sauver l’école malienne ».
De son coté le Révérend Nouh Ag Infah Yattara, exhorte les maliens à adopter les bons comportements qui sont plus en conformité avec la parole de Dieu. Le délégué général de l’Association des Groupement d’Églises et Missions Protestantes Évangéliques du Mali, appelle à la mobilisation pour le retour de la paix et de la stabilité au Mali. Selon lui : « Il faut freiner le détournement de fonds publics qui auraient dû servir à répondre aux besoins sécuritaires, de santé, sociaux , éducationnelles,économiques et culturelles ». Il conclut « qu’il Il est important aussi d’éradiquer l’esclavage par ascendance» .
Toutefois, pour le ministre des affaires religieuses et du culte, la célébration de Noël est aussi le moment idéal pour renforcer le vivre ensemble et multiplier les prières et les actes pour consolider la paix. Thierno Amadou Omar Hass Diallo précise que « tous les maliens quelque soit leur confession doivent être des artisans de la paix » .
En fin il faut signaler que de nombreux fidèles chrétiens ont fait des benedictus pour sortir le pays de la crise et surtout pour l’application des résolutions issues de la phase nationale du Dialogue national inclusif .
Studio Tamani