Labbezanga est un village de la Commune rurale de Ouatagouna dans le Cercle d’Ansongo. Distante de 200 km de la ville de Gao, cette bourgade abrite le principal poste de sécurité à la frontière entre le Mali et le Niger. Ce poste était occupé par des éléments de la police de frontière, de la gendarmerie, de la douane et un détachement de militaires. Mais depuis la mi-novembre 2019, les éléments du poste de sécurité de Labbezanga se sont repliés à Ansongo sur instruction de la hiérarchie. Cette situation a ainsi créé une psychose chez la population de Labbezanga qui se sent abandonnée. L’inquiétude des habitants est montée d’un cran avec l’assassinat, le mercredi 3 décembre dernier, de l’imam de la mosquée du village, Youssouf Ongoïba, par des hommes armés non identifiés.
Le conseiller communal de la Commune de Ouatagouna, Alassane Issiaka que nous avons joint au téléphone a affirmé que cette situation a créé le déplacement de certains habitants vers le Niger et dans la localité de Gao. Ceux qui sont restés sur place subissent les agressions des terroristes qui écument la zone», a témoigné Alassane Issiaka.
Selon l’élu communal, même si la population constate souvent la présence des forces étrangères dans la zone, mais tant que l’Armée malienne n’est pas là, elle ne se sent pas en sécurité. «En tant qu’autorités communales, nous souhaitons le retour rapide des forces de sécurité et de défense maliennes dans la zone », a insisté Alassane Issiaka.
Rappelons que le 17 novembre 2019 dernier, lors de sa visite, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général Dahirou Dembélé, a promis à la population le retour des forces de sécurité et de défense maliennes avec équipements adéquats dans la localité de Labbezanga.
Abdourhamane TOURÉ
Amap-Gao
Source: Journal l’Essor-Mali