Le chantier de consolidation de Notre-Dame se concentre en cette fin d’année sur une priorité absolue: les préparatifs du démontage de l’énorme échafaudage installé avant l’incendie, qui présente un danger potentiel pour la cathédrale tant qu’il ne sera pas à terre.
Une grue géante de 75 mètres de haut a été installée le 16 décembre sur le côté sud qui longe la Seine.
La grue, qu’il a fallu souder solidement au sol, doit permettre de descendre une à une les pièces de cet échafaudage qui, dans la fournaise, se sont soudées entre elles. Fabriquée à Moulins, elle peut lever jusqu’à 8 tonnes.
Dans la nuit du 17 au 18 décembre, a été débarqué d’une barge le poste de transformation électrique indispensable qui alimentera de manière pérenne les installations.
Le ceinturage de l’échafaudage avec des poutres métalliques est lui réalisé aux deux-tiers. Reste le ceinturage du niveau supérieur. Il sera réalisé en janvier grâce à la grue.
Parallèlement, un deuxième échafaudage léger est en train de s’élever de part et d’autre de l’ancien. Cette structure est plus haute, et, à partir de poutrelles équipées de rails, des cordistes, joliment appelés “écureuils”, descendront dans l’échafaudage pour scier et démonter les pièces. Le démontage, qui durera plusieurs mois, devrait commencer en février, mais il faut un climat sec, pas trop froid pour avancer dans ces travaux.
Le parvis devrait être progressivement rouvert à partir de fin janvier.
L’intérieur de la cathédrale a été vidé à l’aide de robots. Les éléments ont été triés, inventoriés, stockés sous les tentes sur le parvis. L’inventaire est fini pour la nef et les transepts.
Mais il reste beaucoup de gravats sur les voûtes. A partir du plancher supérieur qui a été construit, des cordistes s’activeront. Il s’agira d’aspirer les débris avec des appareils spéciaux, mais cette opération n’a pas encore commencé.
Les stalles du choeur ont été protégées par un toit temporaire, et vont être démontées, pour être nettoyées, avant d’être remontées plus tard.
Il va falloir aussi déposer le grand orgue intact, et nettoyer les tuyaux un à un, pour enlever la poussière de plomb.
Des tests sont menés pour déplomber les 26 chapelles de la cathédrale. Une première technique a été essayée qui semble être la bonne.
Quand la nef rouvrira au culte, un mur provisoire devrait être édifié avant les transepts.
Dans le beffroi nord, qui avait été léché par les flammes, les huit cloches devront être descendues avant d’être remontées plus tard. Ce n’est pas le cas des deux bourdons dans le beffroi sud qui n’a pas été touché par l’incendie.
AFP