En RDC, la Direction générale des douanes et accises est débordée par les candidatures pour quelques postes vacants à travers les 26 provinces du pays. Dans la province du Nord-Kivu, plus de 6 000 candidatures ont été réceptionnées. C’est déjà beaucoup, mais c’est cinq fois moins qu’à Kinshasa, où plus de 30 000 Kinois ont postulé pour être recrutés par la douane.
La République démocratique du Congo, entourée de neuf voisins, veut renforcer ses effectifs douaniers. D’autant que des postes se sont libérés au cours de la dernière décennie, suite à des décès, licenciements ou départs à la retraite d’agents. Le test d’embauche s’est déroulé jeudi dans toutes les provinces. RFI s’est rendue dans plusieurs centres où se déroulait le concours dans la capitale.
Malgré la pluie battante, l’institut de Gombe était bondé de candidats. La plupart d’entre eux sont des jeunes. Noëlla n’avait d’ailleurs jamais entendu parler d’une entreprise publique qui recrute de la sorte. « C’est la première fois que je vois ça, cela fait des années et des années. Mais cette fois-ci, cela nous a étonnés de voir que l’on a lancé cette offre. Là, si la chance nous sourit, gloire au seigneur ! », s’exclame la Kinoise.
« Liste préétablie avec des nièces, des cousins, des oncles… »
Dans cette course, beaucoup, comme Giscard, la trentaine, n’ont pas retrouvé leur nom sur les listes. Il remet en cause la procédure : « C’est mal organisé ! Il n’y a pas de critères, on a ramassé tout le monde ! On a vu ces histoires à l’ENA et c’est bien organisé, il y a des critères. Mais ici, ce n’est pas crédible. Et nous sommes là sous la pluie depuis que l’on est venus. On ne trouve pas nos noms et on ne sait pas quoi faire. »
Dans un grand un engouement, ceux qui sont listés s’entassent dans des salles, sans savoir combien d’entre eux seront retenus. Ils sont à la fois suspicieux et optimistes. « Nous savons comment cela se passe au Congo lorsque l’on organise un test comme ça. Il y a déjà une liste préétablie avec des nièces, des cousins, des oncles, lâche un candidat. C’est comme ça au Congo, mais nous espérons toujours que nous serons parmi ceux qui seront recrutés. »
En face, les autorités de la douane rassurent. La transparence est le maître mot et la corruption ou le trafic d’influence « n’ont jamais été la norme » dans cette régie, affirment-elles.
RFI