Abdelaziz Djerad, a pris ses fonctions ce samedi après-midi, dans la foulée de l’annonce de sa nomination en tant que Premier ministre. Il succède à Sabri Boukadoum, ancien ministre des Affaires étrangères qui avait été nommé Premier ministre par intérim, le 19 décembre.
Abdelaziz Djerad est un technocrate, fin connaisseur des rouages du pouvoir algérien. Universitaire, titulaire d’un doctorat en sciences politiques, ancien directeur de l’ENA, l’École nationale de l’administration algérienne, le nouveau Premier ministre est un pur produit de la fonction publique.
« Comme le champ politique est extrêmement fermé en Algérie, l’administration a toujours fourni les cadres des partis » explique un journaliste politologue.
Un CV imposant
À 65 ans, Abdelaziz Djerad dispose d’un CV imposant. Il a notamment été secrétaire général de la présidence de 1993 à 1995, puis du ministère des Affaires étrangères de 2001 à 2003. Proche d’Ali Benflis, ancien Premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika contre qui il se présente à l’élection présidentielle de 2003, Abdelaziz Djerad se retrouve écarté par le président la même année.
C’est au final, cette mésaventure qui fera sa chance d’aujourd’hui. « Abdelaziz Djerad est totalement issu du sérail, mais son éviction en 2003, le fait passer pour un étranger au système Bouteflika, alors qu’il en est issu. Sa nomination est un pseudo signe d’ouverture » poursuit le politologue.
Le nouveau Premier ministre doit maintenant former un gouvernement. Une tâche épineuse alors que le mouvement populaire se poursuit et que l’élection du président Tebboune reste très contestée.
RFI