Au Cameroun, la Régie du terminal à conteneurs entame ce jeudi 2 janvier ses activités sur le port de Douala. Elle remplace à cet effet la filiale du groupe Bolloré DIT, dont la concession de 15 ans s’est achevée le 31 décembre 2019. Pour autant, la passe d’armes entre le port et son désormais ancien partenaire est toujours aussi vivace et pourrait connaître de nouveaux développements en justice.
En l’espace de 24 heures, les entités ont signé deux communiqués diamétralement opposés. Le 31 décembre, le port de Douala a annoncé à l’opinion que le transfert de responsabilité entre son ancien partenaire DIT et la nouvelle régie dont les activités débutent ce 2 janvier s’est déroulé de « manière conviviale et détendue ».
Prenant le contre-pied de cette communication qui avait manifestement pour intention d’apaiser les tensions entre les 2 sociétés, DIT a informé à son tour 24 heures plus tard, que la « réquisition a été conduite sous la contrainte ». Dans le même communiqué, DIT dit « regretter la spoliation de ses actifs et équipements » et assure que la reprise par le port de Douala du terminal à conteneurs s’est faite de « manière illégale ».
Déterminé à défendre ses droits, DIT annonce que la suite de la bataille se fera devant les juridictions nationales et internationales. En attendant l’éventualité de l’ouverture de cet autre feuilleton judiciaire, le bail du groupe français est bel et bien terminé sur cette place portuaire le 31 décembre au soir.
Et comme pour achever de convaincre que la page Bolloré est définitivement tournée, le port de Douala a déjà procédé au remplacement de toute la signalétique qui renvoyait à son ancien partenaire sur les bâtiments qui abritaient ses services dans l’enceinte du port.
RFI