La courge, « djé » en bambara, est utilisée dans la préparation de multiples recettes culinaires. Elle est également utilisée comme médicament dans la pharmacopée traditionnelle africaine.
Comme chaque jeudi, j’arrive vers 10heures à la bourse des légumes frais du Wonida de Bozola. Je viens me ravitailler en condiments pour trois ou quatre jours. A peine ai-je franchi le seuil de l’aire de vente, qu’une voix forte m’interpelle sur ma gauche. Eh. Mon amie et ma cliente fidèle à la robe rouge, approchez. Admirez ces courges : « C’est de la qualité ! ». « Venez acheter de la courge ! ». La vendeuse de courge du marché, trône au milieu d’un monceau de légumes frais.
La mère Bakiatou Traoré, exerce ce métier depuis plus de deux ans. Je m’arrête devant son étal et opère mes choix parmi de gros légumes jaunâtres. Après avoir payé le prix de la marchandise je lui demande de satisfaire ma curiosité. Elle accepte volontiers. Elle me révèle que la saison de vente de la courge s’étend de décembre à mars. La sociable et javiale Bakiatou Traoré a précisé qu’elle s’approvisionne en gros dans les villages du Bèlèdougou, de Bankoumana et du manikala.
Le chargement d’un chariot pousse-pousse coûte entre 25.000 et 30.000 F CFA. «Je vends l’unité a 1 250F CFA ou plus ». Elle ajoutera que la courge est utilisée dans la préparation de plusieurs mets dont « le tô » de courge. Les tranches du succulent fruit comble l’absence de la viande dans la sauce d’arachide, et le riz au gras. La courge relève le goût de la sauce d’oignon. Une bonne cuisinière peut en faire l’ingrédient principal de ses beignets et de ses gâteaux.
L’Essor