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Présence française au Mali et dans le Sahel : Ces vérités historiques que le sommet de Pau ne peut absoudre !

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Le grand meeting du mouvement Yèrewolo Débout sur les Remparts, le 10 janvier dernier au Monument de l’Indépendance, aura été, à travers une déclaration lue, un grand moment de revisiter l’histoire de la France impérialiste. Cette déclaration est en effet expressive de vérités historiques qu’il faudra plus que le sommet de Pau, tenu le lundi dernier, pour absoudre ! Nous vous proposons donc de prendre connaissance du contenu de ladite déclaration ci-dessous libellé.

« Nous avons choisi le 10 janvier pour cette grande mobilisation humaine pour rappeler à la France coloniale que ce vaillant peuple saigne encore de la loi française N°057-7-27 du 10 janvier 1957 d’une part, et d’autre part qu’elle traduira désormais le refus définitif de la France-Afrique, la conscience prise du sionisme français. Cette loi visait à créer une Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS).

Le but officiellement proclamé était de « promouvoir toute mesure propre à améliorer le niveau de vie des populations  et à assurer leur promotion économique et sociale dans le cadre d’une évolution qui devra tenir compte de leurs traditions ». Par contre, Max Lejeune, alors ministre français déclarait : « Dans quelques années, la France, aidée par des concours extérieurs arrivera à obtenir son ravitaillement en carburant et deviendra directement après les USA et l’URSS la 3ème puissance énergétique mondiale ». A vrai dire, c’était bien là le véritable mobile de la création  de l’OCRS qui a semé entre 1958 et 1960, une authentique fièvre dans les milieux capitalistes et gouvernementaux français.

A ce stade, selon Amadou Seydou Traoré : « le projet OCRS échoua parce que le Gouvernement de la République Soudanaise dirigé par l’US RDA, s’opposa fermement à cette tentative d’atteinte à notre intégrité territoriale, et parce qu’il fut rejeté par la plupart des chefs de tribut et de fractions. » Nous étions au seuil du réveil de la nuit coloniale. Mais, il semblerait qu’autant que le temps, la France-Afrique pénètre dans les ténèbres. La situation actuelle de Kidal, nous rappelle la convention  de Bourem du 15 novembre 1907. Cette convention signée par le chef de bataillon Laverdure, commandant la région de Tombouctou indiquait que « l’Adrar sera laissé aux Iforas et à ceux qu’il plaira aux Français d’y installer ».

La France entre « aide au Mali et « aide » au terrorisme constitue le maillon essentiel des forces qui détruisent la paix au Mali en utilisant le paravent de l’ONU. Cependant, François HOLLANDE a dû reconnaitre que la France à une dette à payer aux alliés venant de l’Afrique. Avec les forces alliées dans la première et la seconde guerre mondiale, la France est venue à bout de ses ennemis en quelques jours. La France ne fait pas bonne presse dans la région par sa politique insalubre. Les populations du sahel sont aujourd’hui terrifiées par la présence de ces forces d’occupation. A la lueur de ce qui s’annonce ça et là, le sahel marche vers le chao. La France se réjouit de ce tableau sombre.

Les peuples se mettent débout. Emmanuel Macron, acculé, se montre hostile au cri de cœurs de toutes ces victimes engagées dans un cercle infernal où «  les rescapés envient les morts », quand il dit : « je ne peux ni ne veux avoir des soldats français  sur quelque sol que ce soit à l’heure même où l’ambiguïté persiste à l’égard de mouvements anti-français, parfois portés par des responsables politiques. » C’est sur ce ton que Macron invite ses pairs à Peau le 13 janvier.

Incontestablement, cette rencontre a été provoquée par des mobilisations populaires dénonçant la gestion calamiteuses de la crise au Mali. Il serait impérieux, face à cette mobilisation des masses populaires que la France abdique et laisse le sahel en paix. Sachant que cette rencontre à Pau est un bouc-émissaire pour mieux voiler l’expression des masses populaire, en prélude, nous disons non à toute décision lâche  compromettant l’avenir et le devenir de notre continent, l’Afrique. Déjà en décembre 2019, Joseph Brunet-Jailly étalait ses soucis. On lit sur les pages de MEDIAPART : « la situation sécuritaire, politique et sociale du Mali pourrait bientôt aboutir à une immense  zone de non-droit au cœur du sahel. Tel est le résultat de l’accord d’Alger, et des conditions dans lesquelles il a été préparé et signé. »

Soucieux du danger de la politique africaine de la France, nous exigeons le retrait de la force Barkhane du territoire malien, le retrait des conseillers militaires français de l’Etat-major des Famas, le retrait des français des organes dirigeants de la MINUSMA. Nous exigeons également l’abrogation  de l’accord-piège entre le Mali et la France en matière de défense ».

Flani SORA

Source : Notre Voie

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