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Côte d’Ivoire: déguerpissement imminent autour de l’aéroport d’Abidjan

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C’est la conséquence de l’intrusion sur l’aéroport d’Abidjan du jeune garçon retrouvé mort dans un train d’atterrissage à Roissy : les autorités vont déguerpir une bande de 200 mètres de large, le long de la clôture de l’aéroport par mesure de sécurité. Les opérations vont débuter lundi 20 janvier.

Dès le 20 janvier au matin, les premiers bulldozers entreront en action. Le but est de créer autour de l’aéroport, le long du mur d’enceinte, une zone tampon de 200 mètres de large dans laquelle une voie sera tracée pour permettre les patrouilles de gendarmerie. Port-Bouët, la commune qui abrite l’aéroport, compte environ 500 000 habitants. Certaines zones situées à proximité sont très densément peuplées. Le déguerpissement se fera en deux temps. « Le gouvernement n’est pas sans cœur. Donc, dans un premier temps, il va s’agir des zones qui ne soient pas densément peuplées, explique Ahmed Diomande, directeur de cabinet du ministre des Transports. Ce qui permettra et donnera le temps aux populations de pouvoir trouver des sites de relocalisation. »

Pas d’indemnisation pour les déguerpis

D’abord, seront concernées les zones situées à l’ouest, au nord et au nord-est de l’aéroport. Pour la zone la plus peuplée au sud-est, une première bande de 50 mètres de large sera déguerpie la semaine prochaine afin de laisser aux populations vivant dans les 150 mètres restant jusqu’à début mars pour trouver un point de chute.

► À lire aussi: Le jeune Ivoirien retrouvé mort à l’aéroport de Roissy identifié

Il n’y a pas de solution de relocalisation dans l’immédiat pour les habitants délogés lundi. Pas d’indemnisation non plus, puisque leur implantation est illégale. « Nous avons, il y a de nombreuses années déjà, informé les populations qui se sont installées sur ce périmètre, qu’il s’agissait d’une installation illicite, qui serait à leurs risques et périls », dit Ahmed Diomande.

Cette zone des 200 mètres sera, elle-même, protégée par des barbelés. Il ne sera pas question de revenir s’y installer, assure le représentant du gouvernement.

RFI

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