Il y a un an, jour pour jour, Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique en République démocratique du Congo, était investi président à l’issue d’élections très controversées. Une première transition pacifique un peu particulière, parce que le nouveau chef de l’État n’a quasi aucun contrôle sur les assemblées nationale comme provinciales, dominées par son prédécesseur Joseph Kabila. Le nouveau président et son prédécesseur ont décidé de former une coalition plutôt que d’opter pour la cohabitation.
C’était il y a un an, au Palais de la nation, à Kinshasa. Une atmosphère inédite : les combattants de l’UDPS, le parti présidentiel, tombent dans les bras de policiers qui les ont si souvent réprimés. Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, tout sourire, se donnent l’accolade. C’est une transition civilisée, s’enthousiasment les médias d’État. Une clameur monte cependant de la foule. La population de Kinshasa interpelle le nouveau chef de l’État : « Félix, souviens-toi de ce que ton père disait. C’est le peuple d’abord ».
RFI