Le Cinid-Faso Yiriwa ton avec à sa tête son président, Me Mountaga Tall était face aux hommes de médias à la Maison de la presse pour présenter ses vœux.
Me Tall a jugé le bilan annuel de 2019-2020 sur tous les plans, sécuritaire, politique économique et social “très moins satisfaisant”.
Sur le plan politique, Me Tall, a estimé que le Dialogue national inclusif n’a pas été à la hauteur des attentes, dans ses résolutions. Pour lui, le DNI s’est limité à énumérer les obstacles et non à proposer de réels modus operandi. Il a soutenu que les élections législatives sont plutôt bloquées par l’accord issu du processus d’Alger que toutes autres volontés politiques. De même, la résolution du DNI en la question de sécurité et le retour de l’administration au Nord. “Le dialogue national inclusif n’a abouti à aucun résultat significatif”, a affirmé Me Mountaga Tall.
Au le plan économique, le président du Cnid, a signalé que le Mali a été classé 182ème sur 188 pays classés et a jugé que conformément aux avis d’experts mondiaux, l’indice de développement est très faible au Mali. Avant de soutenir que le régime actuel a atteint son seuil d’incompétence et de même que la population a atteint son seuil de tolérance, Me Tall a indexé la mauvaise gouvernance et la corruption comme facteurs principaux de tous ces dérapages.
En s’adressant à la presse, Me Tall a plaidé pour la dépénalisation du délit de presse qui constitue à ne plus emprisonner un journaliste pour des infractions relevant de son métier de journalisme. Cette politique de dépénalisation vise à se limiter à des condamnations civiles et disciplinaires pour le journaliste dans l’exercice de son métier. Me Tall n’a pas oublié le journaliste Birama Touré qui a disparu depuis un certain temps et l’assassinat des deux journalistes français à Kidal. Il a demandé à ce qu’éclairage soit fait sur le cas de Birama Touré et justice pour les deux Français.
Pour relever les défis auxquels le pays doit faire face dans les prochaines dates, le président Tall a conseillé une introspection individuelle et collective à tous les Maliens afin de donner un coup d’arrêt, selon lui, au naufrage collectif qui est déjà en cours. Le tout ajouté à un mandat de la Minusma encore plus robuste et une force Barkhane avec plus de résultat, a-t-il préconisé. “Le Mali doit remonter nécessairement et inéluctablement”.
Koureichy Cissé
Aujourd’hui Mali